Christian Eriksen sur son record, l'Allemagne et son retour
vendredi 28 juin 2024
Résumé de l'article
Avec 133 sélections, Christian Eriksen est le nouveau détenteur du record du Danemark. Une expérience qui sera précieuse face à l'Allemagne
Contenu médias de l'article
Corps de l'article
Michael Laudrup, Peter Schmeichel, Morten Olsen, Daniel Agger, Preben Elkjær, Allan Simonsen – le panthéon du football danois regorge de joueurs qui ont accompli de grandes choses en club et en sélection. Pourtant, à au moins un égard, Christian Eriksen, aujourd'hui à Manchester United, les surpasse tous.
Lorsque le milieu de terrain a pris place sur le terrain pour le dernier match de groupe du Danemark contre la Serbie, il honorait sa 133e sélection, dépassant ainsi Simon Kjær en tant que joueur le plus capé de l’histoire de la sélection masculine. Il a ensuite livré sa deuxième performance d’Homme du Match du tournoi, permettant aux Danois de se qualifier pour les huitièmes de finale de l’UEFA EURO 2024.
Dans cette interview accordée à EURO2024.com, le joueur de 32 ans revient sur cet exploit avec l’humilité qui le caractérise et se tourne vers le match de samedi contre l’Allemagne, pays hôte.
Félicitations ! Vous êtes désormais le joueur le plus capé de l’histoire du Danemark. Qu’est-ce que cela vous fait ?
Avant tout, je suis très fier d’avoir porté le maillot de la sélection autant de fois. C’est un sentiment un peu étrange, car beaucoup de joueurs qui sont dans le haut du classement sont des légendes du football danois. Être à leurs côtés est une chose que je considérerai avec émotion lorsque j’aurai arrêté de jouer, avec un grand sourire aux lèvres.
Vous est-il souvent arrivé de regarder les chiffres et de vous dire : « Allez, j’y suis presque » ?
Atteindre ce nombre n’était pas vraiment un objectif pour moi. J’étais juste impatient de jouer. Bien sûr, on en a parlé et des gens m’ont dit qu’ils étaient sûrs que j’y arriverais. Je n’aurais jamais cru que ce serait possible. Même si j’ai atteint les 50 sélections assez tôt dans ma carrière, ce n’était toujours pas un but en soi.
Supposons que nous ayons une machine à remonter le temps et que vous puissiez revenir au début du mois de mars 2010, avant vos débuts avec le Danemark. Quels conseils donneriez-vous à Christian, du haut de ses 18 ans ?
Je me serais probablement dit de ne pas être aussi timide, de ne pas me retenir autant en dehors du terrain. Sur le terrain, il n’y avait – et il n’y a toujours – rien qui m’inquiète ou me mette mal à l’aise, mais je n’aurais pas dû être aussi réservé en dehors.
Vos coéquipiers ont dit combien cela comptait pour eux de vous voir de retour à votre meilleur niveau. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
Je ne pense pas que mon niveau ait jamais été inférieur à celui-ci, mais compte tenu de ce qui s’est passé lorsque j’ai été complètement arrêté (Eriksen a été victime d'une attaque cardiaque en plein match à l'EURO 2020), j’ai eu de la chance. J’ai travaillé dur pour pouvoir rejouer au football. Je suis heureux que (mes coéquipiers) pensent que je joue un rôle crucial et que je peux apporter ma contribution à l’équipe nationale. J’ai toujours essayé de le faire. Je comprends le contraste entre quelqu’un qui ne joue pratiquement pas au football [en club] et qui se retrouve soudain à rejouer à un haut niveau. Cela me rend fier.
Prochain rendez-vous samedi à Dortmund contre l’Allemagne, pays hôte...
J’ai vraiment hâte d’y être. Un match à élimination directe contre l’Allemagne en Allemagne, il n’y a rien de plus grand. Beaucoup de gens semblent penser que nous avons déjà perdu, alors nous pouvons jouer libérés et tout donner. J’ai hâte de montrer que nous pouvons rivaliser (avec les meilleures équipes) dans ce tournoi. Je pense que nous pouvons battre les Allemands, mais beaucoup de choses devront jouer en notre faveur.