Gianluigi Buffon parle de l'Italie, de son huitième de finale contre la Suisse et des meilleurs gardiens de l'EURO 2024

Alors que Gianluigi Donnarumma et Luciano Spalletti s'adressaient aux médias avant la première journée, tous les regards étaient braqués non pas sur la scène, mais sur le fond de la salle de presse. C'est là que Gianluigi Buffon, présent en tant que chef de délégation de la Squadra Azzurra, tentait de se faire le plus discret possible pour un homme d'1,92 m portant des lunettes de soleil.

Avant le huitième de finale de l'UEFA EURO 2024 contre la Suisse samedi, le légendaire gardien italien s'est entretenu avec EURO2024.com pour parler des progrès de l'Italie et des gardiens qui l'ont impressionné en Allemagne.

Sur les points positifs que l'Italie peut tirer de la phase de groupes

J'ai vraiment apprécié la générosité, l'identité du groupe, le caractère, notre gardien. Les joueurs ont relevé les défis avec détermination et courage. J'ai vraiment apprécié le travail de notre sélectionneur. Je dois dire que nous faisons de notre mieux pour atteindre les sommets. Nous n'y sommes pas encore, mais les joueurs font tout pour y parvenir.

Sur ce qui a manqué jusqu'à présent en Allemagne

Ce tournant, ce match qui vous donne de la confiance, de la foi, de l'enthousiasme. Grâce au momentum généré par ce but en toute fin de rencontre contre la Croatie, nous pouvons certainement aborder ce qui sera un match très difficile contre la Suisse avec espoir. Nous pouvons utiliser la poussée d'adrénaline et d'enthousiasme que le match contre la Croatie nous a donnée.

Sur le soutien apporté par les fans italiens en Allemagne

C'est incroyable de voir tous ces gens, ces supporters, avec leur fierté nationale. Parfois, leur soutien est si fort que vous vous sentez presque mal à l'aise, comme si vous ne le méritiez pas. On en est un peu désorientés. Mais, dans la mesure du possible, nous essayons de leur donner satisfaction.

Sur les principales révélations du tournoi jusqu'à présent

J'ai été très surpris par les deux Espagnols (Lamine Yamal et Nico Williams), que je connaissais, mais que je n'avais jamais vu jouer en personne. Il est clair qu'ils ont quelque chose de spécial. D'après ce que j'ai vu à la télévision, l'Allemagne a quelques joueurs de talent qui peuvent lui donner espoir pour l'avenir. Le Portugal a une équipe forte, et la France a un sélectionneur très expérimenté et d'excellentes individualités.

Sur ses attentes quant aux huitièmes de finale

La Suisse est difficile, vraiment difficile à battre, même si elle a parfois du mal à gagner. Les matches contre elle sont toujours équilibrés. Quand je regarde la Suisse, elle me fait penser à une équipe comme la Suède. Leurs performances sont toujours aussi régulières.

Sur le grand duel qui s'annonce entre Yann Sommer et Gianluigi Donnarumma...

Gigio (Donnarumma) a beaucoup aidé l'Italie dans ce tournoi. Il est important de reconnaître et d'honorer ceux qui font quelque chose de spécial. Et il a fait quelque chose de vraiment spécial et nous a donné un grand coup de main.

Sommer est un autre de ces gardiens qui ont régulièrement réalisé des performances de très haut niveau au cours des dernières années. Il est devenu l'un des meilleurs gardiens au monde.

J'ai également vu d'autres très bons gardiens dans ce tournoi. J'aime beaucoup celui de la Géorgie (Giorgi Mamardashvili). J'ai également apprécié le gardien croate (Dominik Livaković). Et puis il y a ceux que l'on connaît déjà comme (Manuel) Neuer. Mais si j'avais le choix, je choisirais Gigio à chaque fois.