Vingt ans après, Angelos Charisteas revient sur la victoire grecque à l'EURO: «La France, notre match le plus dur»

Lorsque la Grèce a battu le Portugal (2-0) lors du match d'ouverture de l'UEFA EURO 2004, cela a ressemblé à un petit miracle, tant on n'attendait pas grand-chose de l'équipe d'Otto Rehhagel, qui se révéla absolument intraitable.

Après avoir passé la phase de groupes, la Grèce a fait des merveilles en éliminant la France, tenante du titre, puis en battant la Tchéquie après prolongation en demi-finale. Le Portugal était prêt à prendre sa revanche lors de la finale à Lisbonne, mais Charisteas allait sceller la victoire la plus remarquable de toutes.

Angelos Charisteas sur les objectifs de la Grèce

Pour notre premier match, nous affrontions le pays hôte et nous avions l'Espagne dans notre groupe, personne ne s'attendait, nous y compris, à ce que nous passions le premier tour.

Nous avons gagné le premier match, et nous l'avons fait avec style. Nous avons joué un bon football et marqué deux beaux buts. C'est à ce moment-là que les Grecs ont commencé à y croire. Nous avons prouvé que nous étions à prendre au sérieux, que nous allions là-bas pour réaliser quelque chose et que nous n'étions pas là pour passer des vacances.

(L'entraîneur) Otto Rehhagel a été l'un des facteurs les plus importants de notre succès. Otto a réussi à obtenir 100 % de chacun d'entre nous. Notre système était l'attaque économique, ce qui signifie que nous voulions toujours nous concentrer sur notre défense et, lorsque nous en avions l'occasion, faire mal.

Angelos Charisteas sur le quarts contre la France

Au pays, tout le monde disait que nous avions atteint notre objectif en sortant de la phase de groupes de l'Euro. Ensuite, nous avons joué contre la meilleure équipe de football du monde à l'époque. La France comptait dans ses rangs des joueurs comme Zinédine Zidane et Thierry Henry.

Notre meilleur match de l'EURO (2004) a été contre la France. Nous avons affronté la meilleure équipe du tournoi et nous avons prouvé qu'en battant la France, nous visions la finale.

Angelos Charisteas sur la finale

Nous savions que gagner notre premier match contre les Portugais était une énorme surprise pour le Portugal et pour tout le pays. Nous comptions sur le fait qu'au fur et à mesure que le temps passait et que le score restait à 0-0, les joueurs (portugais) sur le terrain et le pays tout entier commenceraient à paniquer.

Giourkas Seitaridis a obtenu un corner sur la droite. Lorsque nous sommes entrés dans la surface pour prendre nos positions, nous pensions tous la même chose : c'était notre chance.

Ici, je dois partager quelque chose de très personnel. Depuis l'âge de huit ans, je rêvais de marquer un but important pour mon équipe nationale, pour que mes parents et mon pays soient fiers de moi. Aujourd'hui encore, je suis ému lorsque j'y pense. Mon rêve d'enfant s'est réalisé. Je n'oublierai jamais ce moment.