Les Bleuettes à la fête
samedi 13 octobre 2012
Résumé de l'article
France 1-1 RPD Corée (7-6 t.a.b)
Rejointe dans le temps réglementaire et dans la séance fatidique, la France a créé l'exploit.
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Il a fallu seize tirs au but pour permettre à la France de remporter, samedi à Bakou (Azerbaïdjan), la Coupe du Monde U-17 de la FIFA après un match nul 1-1 contre la République populaire démocratique de Corée au stade Tofig Bahmarov.
Sans avoir jamais été sacrée championne d'Europe malgré trois finales dans la catégorie, la bande à Guy Ferrier, qui a succédé cet été au poste de sélectionneur à Paco Rubio, n'est que la troisième équipe tricolore vainqueur d'un Mondial après le triomphe du 1998 et les moins de 18 ans en 2001 à Trinité-et-Tobago.
Après avoir déjà fait match nul 1-1 contre la Corée du Nord en phase de groupes, les coéquipières de Sandie Toletti ont pris l'avantage à la 33e minute quand Léa Declercq profitait d'un caviar de Ghoutia Karchouni pour battre Rim Hong-Hwa. Ce but venait concrétiser une forte domination française qui n'allait faire que s'effriter par la suite. Après avoir touché deux fois la barre, les championnes 2008 égalisaient à 11 minutes de la fin par la meilleure buteuse du tournoi, Ri Un-Sim.
Conformément au règlement, les filles ne disputaient pas de prolongation mais une séance de tirs au but, longue, très longue dans laquelle Romane Bruneau s'illustrait en repoussant le premier et le dernier tirs asiatiques (Kim Un-Hwa puis Ri Un-Yong).
Entre-temps, son homologue Rim Hon-Hwa s'interposait devant Marion Romanelli. Les réussites de Declercq, Griedge Bbock Bathi, Delphine Cascarino, Bruneau, Noémie Carage et Kadidiatou Diani faisaient la différence et écrivaient une très belle page de l'Histoire du foot féminin français qui n'avait jamais participé à une finale mondiale. Belle page aussi pour le football européen, qui n'avait jamais atteint la finale de cette compétition.
"Tous les matches que l'on a joués ont très souvent connu des scénarios palpitant avec du suspense et des émotions", a déclaré Ferrier sur le site officiel de la Fédération française. "Cette finale ne pouvait pas en être autrement et même si nous aurions préféré conserver notre but d'avance la Corée du Nord en a décidé autrement. Ce qui est assez exceptionnel chez ces filles, c'est qu'elles ont perdu quatre mois plus tôt la finale du Championnat d'Europe aux penaltys. Le scénario se reproduit en finale de Coupe du Monde et je n'ai pas ressenti de l'inquiétude dans leurs regards. Elles ont été calmes et sereines. À cet âge, elles m'ont impressionné."