Les jeunes Françaises prennent leurs marques
jeudi 10 juillet 2025
Résumé de l'article
Lou Bogaert, Alice Sombath, Thiniba Samoura et Melween N'Dongala ont toutes moins de 22 ans, mais elles déjà aux fans des Bleues un belle avenir.
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La victoire 4-1 de la France sur le Pays de Galles à l'EURO féminin de l'UEFA 2025 ne l'a pas seulement rapprochée des quarts de finale, elle a également offert un aperçu de l'avenir de l'équipe.
Alors que Les Bleues menaient de trois buts et maîtrisaient le match, le sélectionneur Laurent Bonadei a procédé à un changement tactique audacieux pour les 24 dernières minutes à Saint-Gall en remplaçant Selma Bacha par Lou Bogaert. Ce faisant, il a aligné une défense entièrement composée de joueuses de moins de 22 ans : Bogaert, Alice Sombath, Thiniba Samoura et Melween N'Dongala. Leur âge combiné ? 83 ans.
Bien que cette défense à quatre n'ait jamais débuté un match de tournoi majeur ensemble, elle a fait preuve d'une assurance remarquable.
« J'ai ressenti de la fierté, pas de pression », a déclaré Sombath, qui avait connu sa première titularisation en phase finale lors de la victoire 2-1 contre l'Angleterre quatre jours plus tôt. « Je savais que j'étais soutenue, par ma famille, l'équipe, le staff ». N'Dongala a ajouté : « Affronter des joueuses de ce calibre vous pousse à progresser vite. Je me suis juste dit de montrer ce que je sais faire, sans trop réfléchir ».
Malgré leur jeunesse, les quatre défenseures s'entraînent chaque semaine contre les attaquantes françaises de classe mondiale. « Honnêtement, notre ligne d'attaque est peut-être la meilleure d'Europe », a expliqué Bogaert. « Quand on y est confrontées tous les jours, on apprend vite, sinon on ne survit pas ! ».
Cependant, la politique de turn-over de Bonadei est plus qu'une simple gestion d'effectif, c'est une stratégie. « Les jeunes joueuses comme Lou apportent une certaine insouciance », a déclaré l'attaquante Melvine Malard. « C'est une vraie force dans un tournoi comme celui-ci ». Samoura, qui a affronté la légende brésilienne Marta lors d'un match amical le 27 juin, a fait écho à la valeur de son ascension rapide : « En 90 minutes, on peut apprendre beaucoup. Il faut juste rester concentrée ».
Ce moment, bien que bref, en dit long. Le staff français a insisté sur la préparation de la nouvelle génération sans la brusquer. Mais lorsque l'occasion s'est présentée, les « jeunettes » étaient prêtes. « Rien n'est garanti », a déclaré Sombath. « Mais je suis ici pour gagner ma place, et je ne suis pas la seule ».
« Pour l'instant, je profite de tout », a poursuivi N'Dongala. « Je ne réalise même pas tout ce qui se passe, je suis juste dans l'instant présent. On fera le point plus tard. Pour l'instant, j'aime chaque seconde. »
Derrière ces nouveaux visages se trouve la gardienne de but Pauline Peyraud-Magnin, qui mieux que personne peut analyser ce que cette nouvelle génération apporte à l'équipe. « Je résumerais cette jeune génération en un mot : l'énergie », a déclaré la joueuse de 33 ans. « Il y a cette étincelle, cette faim, cette fraîcheur. Parfois, je les regarde, comme Melween contre l'Angleterre, et je me dis : "Bah, je n'ai pas eu grand-chose à faire aujourd'hui". Et c'est une bonne chose ! ».