La France pousse pour un football féminin professionnel
mardi 1 juillet 2025
Résumé de l'article
Au moment où l’équipe de France se prépare pour l’EURO féminin de l’UEFA 2025, le championnat national commence à récolter les fruits de la professionnalisation des deux premières divisions françaises.
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Une meilleure gouvernance, une structure améliorée pour les clubs, ainsi qu’un intérêt particulier pour les performances des joueuses sont au cœur de la transformation du football féminin en France.
Un point essentiel de cette transformation a été la création de la Ligue Féminine de Football Professionnel (LFFP), qui a commencé à diriger la Première Ligue et la Seconde Ligue en juillet 2024, la Fédération Française de Football (FFF) cherchant à relever le niveau du football féminin dans le pays.
Soutenues par le programme HatTrick de l’UEFA, la FFF et la LFFP ont pu poser les bases d’un écosystème du football féminin professionnel et durable en faveur des joueuses au niveau national et international.
Qu’est-ce que le programme HatTrick de l’UEFA ?
D’ici à 2028, le programme HatTrick aura réinvesti EUR 3,5 milliards de recettes issues des Championnats d’Europe masculins de l’UEFA dans des projets de développement du football dans toute l’Europe.
Ce programme de financement soutient un nombre important de projets, de la construction d’infrastructures destinées au football à la mise en œuvre d’une série de standards et d’initiatives de l’UEFA, notamment en ce qui concerne l’évolution du football féminin.
Relever les standards grâce à l’octroi de licence aux clubs
La FFF a pour mission de permettre à davantage d’équipes de jouer au niveau élite, s’inspirant de l’OL Lyonnes, anciennement Olympique Lyonnais, l’une des meilleures équipes d’Europe qui a remporté huit titres en UEFA Women's Champions League, un record.
La LFFP a mis en place non seulement des structures de gouvernance professionnelles, mais aussi un nouveau système d’octroi de licence aux clubs.
En se conformant à des standards élevés en termes d’infrastructures, de personnel et de dispositions médicales, les clubs de Première Ligue et Seconde Ligue peuvent obtenir une licence et percevoir des subventions.
Seuls les clubs de Première Ligue qui répondent au plus haut niveau de standards peuvent ouvrir un centre de formation, garantissant une structure professionnelle pour les jeunes joueuses.
À partir de la saison prochaine, les clubs qui enregistreront les meilleures performances au niveau des quatre piliers stratégiques de la LFFP auront droit à des aides financières supplémentaires.
« Notre principal objectif est d’avoir un championnat très compétitif », a déclaré Andreea Koenig, vice-présidente de la LFFP, lors de l’événement Analyse commerciale du football féminin de l’UEFA récemment organisé.
« Cela va de pair avec l'objectif de faire venir les supporters au stade. Les gens adorent le spectacle et l’espoir. Cela crée un cercle vertueux. Plus les gens viennent assister au spectacle, plus les diffuseurs et les sponsors sont intéressés.
Pour ce faire, toutes nos recettes sont distribuées de manière égale. La distribution ne se base pas sur le classement à la fin de la saison. Nous avons aussi consolidé notre système de licence, qui demande une professionnalisation à tous les niveaux. »
Des outils pour améliorer la performance et accroître la visibilité
Au-delà du système de licence et de la distribution des recettes, la LFFP offre également aux clubs des outils pour améliorer la performance des joueuses.
Tous les clubs des deux divisions supérieures en France ont accès à des outils d’analyse vidéo, ainsi qu’à un soutien de pointe pour les joueuses et à un contrôle médical.
Un dossier médical sécurisé est créé pour chaque joueuse, renforçant le lien médical entre les clubs et les équipes nationales – une réelle avancée pour l’écosystème du football féminin français.
Afin de s’assurer que le développement du football féminin ne se produit pas seulement sur le terrain, la LFFP travaille également avec une agence spécialisée en vue de créer une stratégie de communication dédiée qui mettra en lumière le championnat et les joueuses, attirant ainsi davantage de sponsors et un public en constante progression.
« Nous essayons de rassembler un maximum de facettes du football féminin et de les développer, mais il est très important pour nous d’avancer doucement mais sûrement, a indiqué Koenig. Il ne s’agit pas d’aller vite. Il faut se concentrer sur ce que l’on fait et avec qui on le fait. »
La grande majorité des joueuses de l’équipe de France qui va disputer l’EURO féminin de l’UEFA 2025 évoluant dans le championnat national – de la Lyonnaise Selma Bacha à la Parisienne Sakina Karchaoui – les effets du parcours de professionnalisation en France pourraient se faire sentir cet été en Suisse.
« Unstoppable » : quatre objectifs à long terme pour 2030
Au cours des six prochaines années, « Unstoppable » nous aidera à faire du football féminin :
– le sport d’équipe le plus populaire auprès des femmes et des filles dans tous les pays d’Europe en développant des parcours de formation pour joueuses, entraîneures et arbitres et en offrant davantage de possibilités dans le football de base ;
– le berceau des meilleures joueuses au monde, avec six championnats entièrement professionnels et 5000 joueuses professionnelles sur le continent ;
– le sport féminin le plus durable et le plus attrayant pour les investisseurs grâce à des compétitions de l’UEFA battant tous les records ;
– un sport célébré pour ses valeurs et sa communauté uniques, où tout le monde trouve sa place.