Wolfsburg assume le statut de favori

Tenant du titre, le VfL Wolfsburg affronte le Tyresö FF, qui comme le club allemand il y a douze mois, va tenter de décrocher le Graal à sa première tentative.

La grande majorité de l'équipe de Wolfsburg qui a détrôné l'Olympique Lyonnais la saison dernière, en s'imposant 1-0 à Stamford Bridge est encore là, notamment Martina Müller, Nadine Kessler et Lena Goessling, auxquelles il faut ajouter Conny Pohlers, meilleure buteuse de l'Histoire de la compétition avec 48 réalisations, qui prendra sa retraite après ce match. Tyresö, le club qui a battu l'autre équipe française engagée, le Paris Saint-Germain, espère ramener le trophée en Suède dix ans après l'Umeå IK.

L'an dernier, c'est en attendant les Lyonnaises et en les harcelant que Wolfsburg avait décroché le titre. Cette fois, l'entraîneur Ralf Kellermann attend "un autre type de match". Il y aura en tout cas de la confiance chez les Louves après leur victoire 2-0, vendredi en championnat, contre une autre équipe qui fut championne d'Europe, le 1. FFC Turbine Potsdam. "Pour une répétition générale, ce fut réussi", a-t-il dit.

"Nous sommes aussi en confiance en raison de la victoire de l’année dernière", a-t-il poursuivi. "Les choses ont un peu changé, notre jeu a évolué. Nous ne sommes plus les chasseurs, nous sommes les chassés maintenant, mais je pense que nous avons progressé et c’est la raison pour laquelle je suis confiant. Nous pouvons assumer ce rang de favoris."

Tyresö, de son côté, attend d’en savoir plus sur l’état de santé de Verónica Boquete, qui souffre d’un problème aux ischio-jambiers. La buteuse espagnole fait partie de la pléiade de stars constituées au sein de cette équipe suédoise. Elle évolue aux côtés de Marta, Caroline Seger et Christen Press, l’actuel meilleur buteur de la compétition.

Cependant l’entraîneur Tony Gustavsson se montre prudent. "Lorsque vous êtes entraîneur, vous avez de la fierté à vous occuper de telles joueuses, mais il y a beaucoup de travail pour en arriver jusque-là. Les supporters et les médias ne verront que 90 minutes sur la pelouse, mais lorsque vous voyez les heures, les jours, les semaines, les mois, les années de travail, de sacrifices, de sueur, de douleurs et de larmes, mais aussi de joie, vous comprenez tout ce qu’il y a derrière ce parcours et cette finale."

"(Wolfsburg) est l’équipe qui est favorite, naturellement, nous avons perdu neuf joueuses au cours de l’hiver, nous avons perdu des membres de notre staff technique, pour des raisons financières, et l’organisation a été quelque peu chaotique ces derniers temps. Mais les joueuses qui sont restées ont démontré qu’elles avaient une force incroyable et elles ont fait preuve d’une grande solidarité. Oui, nous serons outsiders, mais nous savons que nous pouvons atteindre le plus haut niveau. C’est la première fois, depuis que je suis entraîneur de Tyresö, que je me retrouve dans cette position d’outsider."

Gustavsson a également quelques mots concernant sa Brésilienne Marta. "Ce qui ne transparaît pas suffisamment dans les médias, c’est sa personnalité, sa capacité à unir l’équipe", a-t-il dit. "Elle irradie sa joie au sein de ce groupe. C’est un privilège de travailler avec elle, avec une telle joueuse, mais également avec une telle personnalité."