Deuxième manche entre les capitaines
jeudi 29 juillet 2010
Résumé de l'article
Gueïda Fofana (France) et Keko (Espagne) s'affrontent de nouveau, avant la finale du Championnat d'Europe des moins de 19 ans de l'UEFA, à Caen.
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Les deux ados s'étaient déjà affrontés il y a deux ans en finale du Championnat d'Europe des moins de 17 ans de l'UEFA et l'Espagne s'était imposée 4-0
Gueïda Fofana, capitaine de la France
C’est vrai qu’on a un bon groupe. Comme je l’ai toujours dit on s’entend super bien après il ne faut pas caricaturer les choses. On ne se fait pas des bisous tous les soirs et on s’aime tous. On sait tous qu’on veut être champions d’Europe et par où il faut passer. On sait qu’il faut faire des concessions au niveau individuel valoriser le collectif. Jusqu’à aujourd’hui ça a marché, j’espère qu’on va aller jusqu’au bout.
C’est vrai qu’après la finale de 2008, la pilule est mal passée. On a à cœur de les battre. On sait que ça va être un match difficile. On parle d’ennemis mais dans le bon sens du terme, ça reste du football. On se connaît par cœur. Je pense que ça va être un gros, gros, gros match. Après une finale perdue 4-0, on est super déterminés, on a vraiment à cœur de remporter cette finale devant notre public, devant nos parents, devant nos proches et j’espère sincèrement que ça se passera bien pour nous.
C’est un super avantage. Je crois qu’on annonce plus de 15 000 spectateurs. Cela va être fabuleux. Je pense que le public va être derrière nous, il va nous pousser. En plus vu les prestations qu’on a fait depuis le début du tournoi, je crois qu’il va être acquis à notre cause. Cela va être un plus et on va en profiter.
C’est des trucs qu’on n’oubliera jamais de toute notre vie, même après notre carrière si on a la chance de faire des grandes carrières. C’est des trucs qui nous appartiennent. D’un point de vue humain, il y a beaucoup de choses qui se passent qu’on ne pourrait jamais avoir en dehors d’un Championnat d’Europe des moins de 19 ans. Après, pour vraiment que l’aventure soit belle, il faut gagner demain et inscrire notre nom au palmarès.
Il y a un peu de piment. On se croise, il y a des petits regards mais c’est normal, c’est le football qui veut ça. Sur le 3e match face à l’Angleterre, on a fait tourner. Le banc a répondu présent. Je pense que physiquement on va être super bien avec une préparation avant le tournoi qui va nous être bénéfique. On verra nos jambes demain mais je crois qu’on va être super bien physiquement.
On arrive, on gagne. Les gens sont surpris et contents. Cela efface un peu le truc. C’est bien pour nous, c’est l’avantage. Il y a un soutien derrière nous. On le sent, on est portés vers l’avant. Il faut en profiter. On entend beaucoup d’échos. On a une belle génération. Derrière nous, il y a aussi de super joueurs. L’équipe de France restera l’équipe de France, une grande nation du football. La formation est super bonne et j’espère que ça continuera comme ça. Cela ne déstabilise pas. C’est le métier qui veut ça. Le football c’est un sport très populaire, très médiatisé. On fait avec. On sait que si on doit faire de belles carrières, on doit passer par là. Cela commence à 18-19 ans, c’est pas plus mal.
Keko, capitaine de l'Espagne
Ils vont vouloir prouver que ce qu'il s'est passé il y a deux ans était un accident. Nous, on veut montrer que ce n'en était pas un, mais que l'on y était pour quelque chose. Et que le résultat était mérité (lors de la finale d'il y a deux ans, à Antalya).
Les équipes de jeunes, en Espagne, ont toujours joué de la même manière : en pensant que la victoire est importante mais qu'elle n'est pas la chose la plus importante. Le plus important, c'est de former les talents de demain.
L'espoir, c'est que nous puissons représenter l'Espagne au plus haut niveau un jour, en jouant un bon football. On est ici comme toujours avec beaucoup d'humilité, bien qui les choses se passent bien pour le moment. On est pleins d'espoir et on a hâte que le match commence."