Exclu. Ben Yedder : « Je n'ai pas de limites »
jeudi 4 novembre 2021
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Wissam Ben Yedder se livre en exclusivité après l'excellente entame de l'AS Monaco en Europa League et revient sur ses stats folles et son rôle auprès des jeunes.
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Leader du Groupe B à mi-parcours, l'AS Monaco retrouve le PSV Eindhoven, jeudi, deux semaines après sa victoire en terres néerlandaise. Comme souvent, alors que le niveau monte, elle va compter sur l'expérience de son attaquant et capitaine Wissam Ben Yedder (31 ans, 15 sélections et 2 en futsal).
Passé par le FC Séville, club roi de la compétition, récent vainqueur de la Nations League avec la France, fort de 12 buts marqués en Champions League le natif de Sarcelles entend apporter son expérience à l'ASM au cours de cette saison européenne.
UEFA.com : Monaco a bien digéré la déception de l'élimination en barrages de Champions League en réalisant une belle entame en UEFA Europa League...
Wissam Ben Yedder : Cela s'est joué sur des détails face au Shakhtar, on aurait pu être en Champions League. Aujourd'hui on est en Europa League, il faut se concentrer sur l'Europa League. On s'est concentrés sur nos trois premiers matches, le premier à domicile, le second contre la Real Sociedad où on fait un bon résultat là-bas et le match au PSV qu'on arrive à gagner. On est plutôt bien, maintenant on sait que ce n'est pas terminé. Il faudra être concentrés sur les matches en Europa League mais je pense qu'on a bien commencé.
Niko Kovač vous a confié le brassard de capitaine, comment est-ce que vous prenez ce rôle-là, cette marque de confiance ?
C'était une bonne marque de confiance. J'étais avec beaucoup de jeunes, il fallait les tirer vers le haut. C'était une nouvelle responsabilité pour moi, un nouveau défi d'être capitaine, même si je l'ai été à Toulouse. Être capitaine après un passage en Espagne, après un retour en France, une première année en étant meilleur buteur, je l'ai pris en étant positif. Les débuts étaient un peu compliqués parce qu'il fallait avoir des repères et je n'en avais pas trop. Mais au fur et à mesure j'ai su m'adapter, j'ai su analyser, voir le bon côté des choses et je me plais bien dans ce rôle-là.
Comment est-ce que vous vous considérez à 31 ans dans l'une des équipes les plus jeunes d'Europe ?
Je m'adapte. Aujourd'hui je joue avec beaucoup de jeunes, donc forcément je dois leur montrer des choses. Je n'arrive pas à leur montrer en parlant parce que je suis quelqu'un d'introverti. J'essaie plus de faire avec mes actes. Si on joue bien, on gagne ; si on ne joue pas bien, forcément on sera confrontés aux difficultés, on va avoir plus de mal. Et c'est ça qui marche selon moi.
71 buts avec Toulouse, 70 avec Séville, c'est pas mal...
C'est un bon ratio. Après en vérité, je ne calcule pas trop ça. C'est bien, je marque des buts, ce que je calcule le plus c'est comment on joue, la manière dont on joue, est-ce qu'on joue bien, est-ce qu'on joue pas bien. Je saurai toujours m'adapter à la situation.
On a changé beaucoup de coach aussi à Séville. Malgré cela, j'ai continué à garder les stats. Sur des matches compliqués en Ligue des champions, j'étais bien aussi, ça m'a aidé énormément. C'est bien pour les stats parce que ça souligne la régularité mais j'étais plus axé sur le fait de donner du plaisir et de la joie aux fans et à passer de bons moments de liesse avec mes coéquipiers.
Vous avez marqué dix buts en UEFA Champions League avec Séville Wissam, c'est pas mal...
C'était des stats incroyables. Je crois que j'étais à un moment donné à dix buts avec Cristiano et Messi en Ligue des Champions. Les deux phénomènes, comme on dit, c'était incroyable. Et à ce moment-là, j'ai pris vraiment une ampleur au niveau des fans, au niveau des joueurs. Ils m'ont porté leur amour. Et j'étais avec eux, c'était vraiment quelque chose d'incroyable.
Vous avez disputé 400 matches dans votre carrière, qu'est-ce que vous vous dites quand vous regardez dans le rétroviseur ?
Le temps passe vite. C'est beau. Quand j'étais gamin, j'aurais rêvé de faire beaucoup de matches. Je pensais pas en faire autant. Mais je ne vais pas m'arrêter, je vais continuer à faire le maximum, voire passer la barre du plus haut niveau. Je n'ai pas de limites donc j'irai jusqu'au bout. C'est vrai que c'est un chiffre important aussi, 400, c'est vrai que c'est un gros chiffre.