Yazıcı, Yılmaz, le LOSC à l'accent turc
mercredi 17 février 2021
Résumé de l'article
Les deux stars turques du LOSC Lille, Yusuf Yazıcı et Burak Yılmaz, nous ont accordé cet entretien exclusif avant le 16e aller face à l'Ajax.
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Burak Yılmaz, 35 ans, a quitté sa Turquie natale pour la première fois de sa carrière en signant au LOSC à l'intersaison. Il y a rejoint Yusuf Yazıcı, son ancien apprenti à Trabzonspor, débarqué dans le Nord un an plus tôt.
Les deux hommes, auteur d'une superbe phase de groupes au printemps, nous ont accordé un interview exclusif à l'approche du 16e de finale face à l'Ajax.
UEFA.com : Bonjour à tous les deux ! Cette adaptation à Lille se passe plutôt bien, non ?
Burak Yılmaz : Ça ne me surprend vraiment pas pour Yusuf, j'avais déjà évolué à ses côtés à Trabzonspor, je lui avais dit qu'il avait vraiment tous les attributs pour devenir une superstar, cela ne dépend que de lui. Il a super bien commencé ici, je suis très content.
Pour ma part, c'est un nouveau challenge, une nouvelle expérience. J'aime me lancer des défis. Pour le moment, tout se passe bien, j'en suis très fier.
D'ailleurs, pourquoi avez-vous choisi d'évoluer en Europe pour la première fois de votre carrière maintenant, à plus de 35 ans ?
Burak Yılmaz : Je prends toutes mes décisions seul, c'est ce que je voulais. Avant je désirais rester en Turquie, j'ai rejeté plusieurs offres de l'étranger, j'avais de très bons contacts dans mon pays. Je ne regrette pas ne pas être parti avant, et je ne regrette pas avoir rejoint Lille cette saison.
Yusuf, cela vous a fait quoi d'entendre que Burak allait vous rejoindre à Lille ?
Yusuf Yazıcı : J'avais déjà joué avec Burak à Trabzonspor et en équipe nationale. Au début, je n'y croyais pas, je ne pensais pas qu'il quitterait la Turquie un jour dans sa carrière. Je crois qu'il a voulu découvrir quelque chose de différent, et puis je pense que je devais lui manquer...
Cela m'a rendu fier et heureux. Il m'a beaucoup aidé à Trabzonspor, j'ai appris énormément à ses côtés, sur comme en dehors du terrain. Je n'aurais jamais cru que nous jouerions un jour ensemble en France.
Parlez-nous de cette phase de groupes d'Europa League, et notamment de vos deux triplés...
Yusuf Yazıcı : Je dois tout d'abord remercier mes coéquipiers, sans le soutien de l'équipe cela n'aurait pas été possible. Même si cela me surprend un peu, je pense que mon travail commence à payer. J'essaye toujours de tout donner sur le terrain.
Burak m'a aussi montré comment progresser devant le but. Normalement, je joue au milieu, mais avec ce 4-4-2 en place, je me retrouve souvent comme deuxième attaquant. Je fais ce que le coach me demande, quand vous jouez devant il faut marquer, et c'est ce que j'essaie de faire le plus souvent possible.
Burak, j'aimerais vous parler du troisième but de Yusuf contre le Sparta Prague. Vous lui réclamiez le ballon, mais il a décidé de tenter sa chance... Et vous saviez tout de suite que cela allait finir au fond !
Burak Yılmaz : Quand ça fait but au bout, vous ne pouvez pas lui en vouloir. Yusuf s'entraîne très dur tout le temps, le football c'est sa vie, il mérite tout ce qui lui arrive en ce moment. Il a des objectifs très précis en tête, et il sait exactement comment les atteindre.
C'est important de soutenir les jeunes joueurs. Il joue devant maintenant et doit marquer. Il y aura des moments où il ne marquera pas ou ne jouera pas très bien, ça arrive. C'est là qu'il faudra le soutenir, nous, l'équipe, les médias, son entraîneur et sa famille.
S'il traverse une période de disette, il aura la force mentale d'en sortir intact, j'en suis convaincu. Je suis très heureux pour lui et fier des joueurs turcs présents ici, n'oublions pas Zeki (Çelik) et Mustaka paki. On représente notre pays, on est heureux et tranquilles ici.
Pour finir, évoquons ce 16e de finale face à l'Ajax...
Yusuf Yazıcı : Nous les avons joués en phase de groupes d'UEFA Champions League la saison dernière. On avait plutôt bien joué, mais les résultats n'avaient pas suivi. On traite presque ce deux affiches comme les matches retour de ceux de la saison dernière. On n'aborde jamais un match en pensant ne pas bien jouer. Le match aller sera donc très important.
L'an dernier, on avait du mal à l'extérieur. Nous avons progressé de ce côté-là cette saison, on gagne plus souvent en déplacement. On aimerait bien faire le travail au match aller, mais on sait que cela s'annonce compliqué. On ne paniquera pas si nous devons ramener un résultat de là-bas.