Bordeaux arrache la victoire contre l'APOEL

Deux buts inscrits dans chacune des deux périodes par Lamine Sané et Marcelo Oliveira (contre son camp) ont permis au FC Girondins de Bordeaux de s’imposer face à l’APOEL FC, au stade Chaban-Delmas. La réalisation d’Esmaël Gonçalves en première mi-temps n’a pas suffi aux Chypriotes.

Auteurs d’un début de saison plus que moyen dans leurs championnats respectifs, les deux clubs avaient des choses à prouver en UEFA Europa League. Bloqués à zéro point après deux matches dans le Groupe F, les joueurs de Francis Gillot espéraient signer à domicile leur première victoire dans la compétition. Ceux de Giorgos Donis, une unité au compteur, visaient aussi une victoire synonyme d’espoir dans la course à la qualification.

Entreprenants, décidés à jouer vers l’avant, les Bordelais investissaient dès le coup d’envoi la moitié de terrain adverse. Menaçants, inspirés techniquement, ils se procuraient la première situation de but du match par Henri Saivet, dont la tête, sur corner, passait largement au-dessus de la cage gardée par Urko Pardo (13e). Un avertissement en valant un autre, Gonçalves répliquait quasi à l’identique, suite à un centre de Nektarios Alexandrou, venu de la gauche (19e).

Ce début de partie, engagé, était marqué par de nombreuses fautes, commises de part et d’autre. Les intentions des deux formations restaient toutefois dans l’esprit mais aucune ne concédait la suprématie athlétique à l’adversaire. Des contacts, du jeu et du rythme, pour une opposition vivante ; un vrai match de coupe !

Mais à tabler sur une stratégie de contre, l’APOEL jouait avec le feu et offrait un corner aux Girondins. Petite cause, grande conséquence : Grégory Sertic, d’un enroulé d’école, déposait le ballon sur la tête de Lamine Sané, venu couper la trajectoire au premier poteau (24e). 1-0, balle au centre.

Cette ouverture du score traduisait à l’évidence la domination des Marine et Blanc. Leur maîtrise technique et collective était sur le point de se concrétiser une nouvelle fois quelques minutes plus tard, mais Ludovic Obraniak butait sur Pardo, manquant son face-à-face avec le gardien espagnol (30e). Seul Vinicius entretenait l’espoir d’une égalisation, mais sa tête sur le "reculoir" trouvait les gants de Cédric Carrasso (32e).

Obraniak, encore, avait la balle du break au bout du pied, mais sa frappe à ras-de-terre côté fermé obligeait de nouveau Pardo à la parade (39e). Jouant haut, les hommes de Francis Gillot laissaient quelques espaces en défense, et Stathis Aloneftis en profitait. Débordant sur le côté gauche, le milieu de terrain délivrait un centre brossé qui prenait à revers l’arrière-garde bordelaise.

Vinicius, trop court, ne parvenait pas à pousser le ballon dans le but, au contraire de Gonçalves qui se jetait au second poteau, pour l’égalisation (45e). C’était donc sur un score de parité que les deux équipes regagnaient les vestiaires (1-1).

Après la pause, les partenaires de Carlos Henrique entamaient les hostilités par de nouvelles velléités offensives. Suite à un centre en retrait de Diego Rolan, Sané s’offrait une frappe puissante, qui passait largement au-dessus (49e). Gonçalves, lui, voyait sont tir au sol bloqué par Carrasso (53e), puis sa deuxième tentative plein axe repoussée par le capitaine aquitain (57e). Obraniak expédiait un missile en tribune (59e), quand son enchaînement technique contrôle-frappe à ras-de-terre suivant, contraignait Pardo au sauvetage (61e).

L’APOEL répondait par Aloneftis, dont la reprise de volée heurtait le poteau de Carrasso (62e). Les débats s’équilibraient dans l’entrejeu, quand les entraîneurs respectifs décidaient de procéder à plusieurs changements de joueurs.

Cheick Diabaté, nouvel entrant, se procurait deux occasions. La première à la 69e minute, mais sa tête passait au-dessus. La seconde, dix minutes après, au moyen d’une volée détournée par Pardo (79e). La fatigue se faisait sentir dans les organismes, et tandis qu’on se dirigeait vers un match nul, Rolan frappait un coup franc. Carlos Henrique s'élevait aux 5,50 mètres et marquait avec l'aide de l'infortuné Carlos Oliveira (90e)…

Malgré une ultime tête de Gustavo Manduca, au-dessus (90+1e). Bordeaux signait sa première victoire cette saison, l’APOEL, lui concédait sa deuxième défaite dans ce groupe.