Lille rejoint sur le fil par le PSV
jeudi 17 février 2011
Résumé de l'article
LOSC Lille Métropole 2-2 PSV Eindhoven
Dominateurs pendant 80 minutes les Lillois sont en mauvaise posture avant le retour aux Pays-Bas, jeudi.
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En toute fin de rencontre, le LOSC Lille Métropole a ruiné quatre-vingt minutes d'efforts en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire. Malgré une terrible main-mise sur la rencontre de leurs adversaires, les Néerlandais du PSV Eindhoven ont exploité les deux seules grosses absences de la défense française pour renverser totalement un scénario qui semblait écrit.
C'est à une confrontation entre deux leaders de leur championnat à laquelle le public lillois a assisté dans un stade comble qui comptait un gros millier de fans bataves. Mais c'est aussi deux attaques extrêmement affûtées qui se sont affrontées, soixante-deux buts pour le PSV en championnat des Pays-Bas contre quarante-deux à leurs hôtes lillois en Ligue 1.
Dans ces conditions, on pouvait s'attendre à un 16e de finale aller de l'UEFA Europa League particulièrement ouvert. On avait raison. Sur un corner de Ludovic Obraniak, Ola Toivonen, à la lutte avec Tùlio De Melo, pensait écarter le danger de la tête. Mais c'était sans compter sur Idrissa Gueye. Le jeune milieu de terrain habituellement remplaçant, mais promu titulaire dans la grande rotation voulue par l'entraîneur lillois Rudi Garcia, récupérait aux vingt mètres et expédiait un boulet au fond des filets d'Andreas Isaksson (1-0, 6e).
Mauvais dégagements, ballons perdus dans l'axe, manque d'engagement dans les duels, on sentait même les hommes de Fred Rutten totalement dépassés durant ce premier quart d'heure. En fait, la vista des attaquants lillois de poche, Obraniak et Pierre-Alain Frau ennuyait les grands les grands gabarits d'Eindhoven. Les affaires du PSV n'allaient pas s'arranger. Sur une perte de balle sur le côté gauche, Mathieu Debuchy filait jusqu'à la ligne se sortie de but. Son centre était intercepté au premier poteau de la tête – comme d'habitude – par De Melo sous le regard médusé de la défense centrale du PSV (2-0, 30e).
Dès la reprise, la rage affichée par les Hollandais laissait supposer une grosse explication de texte de leur entraîneur durant la pause. Rien pourtant ne semblait perturber la sérénité ni la domination lilloises. Peu après l'heure de jeu, l'entraîneur du PSV jouait son va-tout. Il remplaçait les très discrets Jermaine Lens et Orlando Engelaar par Stijn Wuytens et Otman Bakkal (68e).
Son homologue lillois lui répondait en rappelant le jeune Jerry Vandam et en lançant le très expérimenté Yohan Cabaye (69e). Le PSV cherchait à inscrire le but si précieux à l'extérieur tandis que les Lillois tentaient d'assoir une très confortable avance. Et sur un nouveau corner hollandais, Toivonen, oublié au second poteau par Emerson plaçait le ballon sur la transversale de Landreau. Wilfried Bouma, lui aussi absolument seul aux six mètres, n'avait plus qu'à pousser le cuir au fond des filets (2-1, 83e).
Pratiquement sur l'engagement, un contre hollandais plaçait Toivonen sur un orbite. Landreau constatait une nouvelle fois les dégâts après une frappe-à-ras de terre (2-2, 84e). Stupeur à Villeneuve-d'Ascq. Garcia lançait alors Gervinho à la place de Frau pour tenter de reprendre un léger avantage avant le retour. Le PSV jouait mal un contre à quatre contre deux (87e), tout comme le LOSC manquait une balle de match. Mais plus rien ne bougeait.