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Un exploit qui fera date

L'AS Monaco FC a réussi un coup parfait, la sensation de ces 8es de finale de l'UEFA Champions League en allant gagner à Arsenal.

Alexis Sánchez, star de la Coupe du Monde, a buté sur la défense de Monaco, comme les autres...
Alexis Sánchez, star de la Coupe du Monde, a buté sur la défense de Monaco, comme les autres... ©Getty Images

L'AS Monaco FC a réussi un coup parfait, la sensation de ces 8es de finale aller de l'UEFA Champions League en allant gagner sur le terrain de l'Arsenal FC 3-1. La qualification lui tend les bras au retour, le 17 mars, pour une aventure qui en rappelle forcément une autre.

Il y a onze ans, c'est le FC Lokomotiv Moskva, que les joueurs du Rocher rencontraient à ce stade de la compétition pour le retour des 8es de finale après quelques années de double phase de groupes. "Peut-être le tour le plus dur", se souvenait récemment l'un des héros de l'époque, Jérôme Rothen. Ce duel remporté au but à l'extérieur avait ouvert aux Princes un parcours de rois qui se brisait en finale sur le Porto de José Mourinho.

Cette épopée fait partie des grandes heures du football français. Elle était venue s'ajouter à la finale de la Coupe des coupes 1992 perdue au lendemain de la tragédie de Furiani, contre le Werder Bremen. Monaco était placé sous les ordres d'Arsène Wenger. Mercredi soir, c'est aux dépens de l'Alsacien que les Princes d'Angleterre ont donné une suite à leur saga européenne.

Comme il y a onze ans, Monaco est outsider. Ce n'est pas la seule similitude. Il y a onze ans aussi, une défense s'est révélée aux yeux de l'Europe. Gaël Givet, Patrice Evra, Sébastien Squillaci, Julien Rodriguez, quatre jeunes lancés par un certain Didier Deschamps, quatre inconnus, quatre monstres de détermination qui ne sont pas sans rappeler ceux que l'on a vus endiguer les salves des Gunners à l'Arsenal Stadium.

Almamy Touré (18 ans), Wallace (20 ans), Abdennour (25 ans), Elderson Echiéjilé (27 ans) vont donner des cauchemars à l'une des meilleures équipes d'Angleterre. Pourtant, beaucoup auront entendu ces noms pour la première fois au moment de l'annonce de la composition des équipes.

Fabinho après la rencontre

À vrai dire, en l'absence d'Andrea Raggi, Ricardo Carvalho et Layvin Kurzawa (blessés, même si le dernier est entré sur la fin), celui que l'on pourrait décrire comme le meilleur arrière de Monaco valide était Fabinho (21 ans) et pour la première fois depuis son arrivée sur le Rocher en 2013 il a joué... en milieu de terrain, remplaçant Jérémy Toulalan (suspendu).

Totalement insouciante, redoutablement affamée, dans le sillage d'un exquis Dimitar Berbatov, cette équipe a jeté sur Arsenal le sort qui a pétrifié le Bayer, le Zenit et Benfica en phase de groupes. Après sept matches, Monaco a encaissé deux fois moins de buts que la deuxième meilleure défense de la compétition (Chelsea), et la bande à Leonardo Jardim n'a peut-être pas fini d'étonner.

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