Les Français face au défi allemand

Éliminée par l'Allemagne lors des trois éditions du Championnat d'Europe féminin des moins de 17 ans de l'UEFA, la France à l'occasion de revenir au score jeudi en demi-finales.

La rivalité entre les deux nations séparées par le Rhin est pour le moment à sens unique. En 2008, l'Allemagne a battu la France 3-0 en finale. Le score était à nouveau sans appel (4-1) en demi-finales, l'année suivante et l'an dernier les joueuses de Ralf Peter ont barré la route à celles de Paco Rubio dèq le premier tour de qualification (1-0).

Le sélectionneur français, qui a de nouveau été tiré au sort contre les Allemandes dans la phase finale à quatre qui se prépare, ne baisse pas les bras. "Physiquement et tactiquement, les Allemandes sont au point", a déclaré le technicien français sur le site de sa Fédération. "Dans tous les compartiments du jeu, c'est une formation solide. On sait à quoi s'attendre, mais j'ai senti autour de moi un groupe soudé et déterminé cette semaine. On va donc s'appuyer sur nos valeurs, nos qualités, car l'exploit me semble à notre portée."

Les jeunes Françaises peuvent être encouragées par les performances de l'équipe A qui a atteint à la fin du mois dernier sa première demi-finale d'un grand tournoi alors que l'Allemagne, qui restait sur deux titres de championne du monde a été éliminée chez elle en quarts de finale. "J'ai regardé presque tous les matches et c'était vraiment très beau à voir", a déclaré la défenseur Claire Lavasseur. "Elles ont fait un superbe parcours et je suis d'autant plus heureuse que j'ai la chance de côtoyer certaines des joueuses de ce groupe France. J'ai intégré l'équipe première de Juvisy, en D1 féminine, en janvier dernier, et j'ai donc évolué plusieurs fois aux côtés de Sandrine Soubeyrand et Gaëtane Thiney. Et forcément, on ne peut que progresser..."

Elle se doute également que les moins de 17 ans allemandes battues l'année dernière, auront un fort désir de revanche. "On a analysé cet adversaire  lors d'un visionnage vidéo. Clairement, c'est la qualité physique de cette formation qui ressort", dit-elle. "Qu'elles perdent ou qu'elles gagnent, les Allemandes ne lâchent rien, se livrent à 100%, et donc il faut pouvoir répondre dans les duels. On a aussi pu se rendre compte que l'on allait rencontrer de très bonnes joueuses, habiles techniquement. De toute façon, l'Allemagne reste une nation majeure du football féminin, et ce sera un vrai challenge que de les bousculer pour s'imposer."

Rubio, fort "d'une série de sept matches sans défaite" et d'un groupe auquel il ne manque que l'attaquant Clarisse Le Bihan, Rubio et son équipes sont prêts pour les deux matches en Suisse, jeudi contre l'Allemagne, et le week-end prochain, contre l'Espagne ou l'Islande, pour la place de 3e ou la finale.