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EURO féminin 2025 : les mamans sur la scène internationale

Parmi les joueuses qui disputent l’EURO féminin de l’UEFA 2025, l’Islandaise Dagný Brynjarsdóttir et la Suédoise Amanda Ilestedt sont deux internationales d’expérience qui ont retrouvé leur équipe nationale après être devenues mamans.

Dagný Brynjarsdóttir lors du match du groupe A de l’EURO féminin de l’UEFA 2025 entre la Suisse et l’Islande.
Dagný Brynjarsdóttir lors du match du groupe A de l’EURO féminin de l’UEFA 2025 entre la Suisse et l’Islande. UEFA via Getty Images

Peu de joueuses symbolisent mieux le slogan de l’EURO féminin de l’UEFA 2025 - Summit of Emotions (le Sommet des émotions) - que la défenseuse de West Ham, Dagný Brynjarsdóttir.

Après avoir donné naissance à son deuxième fils en février 2024, sa place dans la sélection de l’Islande était loin d’être acquise. Mais juste un an plus tard, elle a fait son retour et elle dispute aujourd’hui son quatrième EURO féminin.

Ilestedt, joueuse passée par Arsenal, le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich, est aussi de retour sur la scène internationale après la naissance de sa fille en août 2024. À l’instar de Brynjarsdóttir, elle montre qu’être maman et mener une carrière de joueuse professionnelle est tout à fait possible.

Pouvez-vous nous parler de votre expérience de la maternité en tant que joueuse ?

Brynjarsdóttir : Je suis tombée enceinte de mon fils aîné quand j’avais 26 ans et j’ai accouché juste avant mon 27anniversaire. À ce moment-là, je pensais que j’allais pouvoir accoucher et redevenir celle que j’étais deux ou trois mois plus tard. Au cours de ma première grossesse, je pense que j’ai un peu trop forcé. Je me suis entraînée comme si je n’étais pas enceinte.

Et j’ai accouché de mon fils avec quatre semaines d’avance. C’est peut-être dû au fait que j’ai continué à m’entraîner dur, ou peut-être pas, qui sait ?

Pour mon deuxième fils, j’ai été plus raisonnable quand j’étais enceinte. Je n’ai pas essayé de trop en faire. Et pour lui, cela n’aurait pas pu mieux se passer. C’était un accouchement idéal.

« La plus belle chose, c’est probablement quand on joue, qu’on gagne et qu’on peut prendre ses enfants dans ses bras après le match. Cela permet de leur montrer que même si je suis devenue maman, je n’ai pas mis mon rêve de côté. »

Dagný Brynjarsdóttir, milieu de terrain de l’Islande et de West Ham

Ilestedt : Quand j’ai appris que j’étais enceinte, c’était du pur bonheur. Les larmes coulaient sur mon visage, on a beaucoup pleuré.

J’en avais tellement envie. Même si cela arrivait au milieu de ma carrière, pour moi, construire ma propre famille était plus important que tout.

Quand j’ai finalement pu l’annoncer à tout le monde, cela a été un moment spécial. J’étais un peu nerveuse, mais je savais que j’avais de super coéquipières et tout le monde a été heureux pour moi.

Je me suis beaucoup entraînée, surtout au début, avec Arsenal. Je suis restée très présente autour de l’équipe, j’assistais aux matches. C’était bien d’être toujours avec l’équipe. Je suis restée et je me suis entraînée jusqu’à la fin de la saison, puis je suis rentrée chez moi et j’ai passé le reste de ma grossesse avec ma famille, en Suède.

Amanda Ilestedt avec le maillot de la Suède à l'EURO féminin de l'UEFA 2025.
Amanda Ilestedt avec le maillot de la Suède à l'EURO féminin de l'UEFA 2025.UEFA via Getty Images

Est-ce important de rester active pendant la grossesse ?

Brynjarsdóttir : Je pense que c’est primordial. Il n’est pas forcément nécessaire de jouer au football, cela dépend de votre bassin et de votre état de fatigue. Je pense que j’ai trop joué au football pendant ma première grossesse. J’ai été plus intelligente pour ma deuxième.

J’ai plus travaillé à la salle, moins joué au football, fait plus de marche et de course. J’ai plus écouté mon corps. Je pense qu’il faut absolument rester active quand on est enceinte et reprendre quand on se sent prête après avoir accouché.

Pour mes deux fils, j’ai repris l’exercice quand ils avaient quatre ou cinq jours. Les premières semaines, on fait des choses faciles. On travaille les muscles qui se sont trop détendus lors de l’accouchement pour pouvoir progresser et reprendre la course.

La maternité vous a-t-elle changée en tant que joueuse ?

Brynjarsdóttir : Je n’ai pas le temps pour une mauvaise séance d’entraînement ou un mauvais match. Tout compte pour moi, car je ne veux pas perdre mon temps. Évidemment, on part beaucoup en déplacement. C’est probablement la chose la plus difficile à gérer quand on est maman et joueuse professionnelle. Je ne passe pas autant de temps avec mes enfants que j’aimerais.

Dans quelle mesure votre histoire doit inspirer la prochaine génération de jeunes filles et de femmes dans le football ?

Brynjarsdóttir : J’espère pouvoir leur montrer qu’on peut encore jouer après un, deux voire trois enfants.

Je sais que beaucoup de femmes retournent dans leur pays natal après être devenues mamans, car elles peuvent compter sur Ieur famille et leurs amis pour les aider.

Moi, cela fait quelques années que je joue à l’étranger. C’est compliqué, mais quand on joue dans un grand club, avec beaucoup de soutien, il est possible de jouer sur la scène internationale, dans les grands tournois, même quand on est une maman.

« C’est possible de faire les deux : avoir une famille et continuer à jouer au plus haut niveau. J’espère pouvoir montrer aux femmes qu’il est possible de faire les deux. »

Amanda Ilestedt, défenseuse de la Suède

La recherche scientifique fait avancer le football féminin

Le football féminin a connu une croissance sans précédent ces dernières années. Plus de joueuses, un niveau plus élevé et des compétitions plus importantes que jamais.

La nouvelle stratégie de l'UEFA pour le football féminin, Unstoppable, va nous permettre de faire passer cette discipline à un autre niveau dans les années à venir puisqu'on devrait pouvoir compter sur EUR 1 milliard d'investissements d'ici à 2030.

Cependant, avec la croissance du football féminin, nous avons de plus en plus besoin de recherches complètes et factuelles en ce qui concerne les exigences médicales et physiques pour les athlètes femmes, ce qui leur permettrait d'atteindre leur potentiel sportif et de prévenir les blessures évitables.

L'UEFA donne la priorité à ces thèmes grâce aux initiatives du panel d'experts sur la santé féminine, notamment des études et des directives sur la santé menstruelle, la prévention des lésions du ligament croisé antérieur (LCA) et sur les séances d'entraînement adaptées pendant la grossesse.

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