UEFA Women's Champions League, analyse tactique, la discipline de Wolfsburg
lundi 3 avril 2023
Résumé de l'article
Le Panel des observateurs et des observatrices techniques de l'UEFA analyse la discipline défensive, l'utilisation des côtés et le rôle d'Alexandra Popp, qui ont permis à Wolfsburg de remporter son quart de finale contre le Paris Saint-Germain.
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Wolfsburg a atteint sa huitième demi-finale de l'UEFA Women's Champions League, jeudi, grâce à un succès étroit 2-1 sur l'ensemble des deux matches contre le Paris Saint-Germain.
Dans cette analyse tactique, le Panel des observateurs et des observatrices techniques de l'UEFA se penche sur les caractéristiques clés de ce quart de finale retour très disputé en Allemagne.
Systèmes
Wolfsburg
L'entraîneur Tommy Stroot a procédé à deux changements par rapport à l'équipe battue par le Bayern München le week-end précédent, la meilleure buteuse du tournoi, Ewa Pajor, étant laissée sur le banc, tout comme Marina Hegering, tandis que Sveindís Jónsdóttir (23) et Lynn Wilms (2) faisaient leur entrée dans le onze de départ.
Wolfsburg a adopté un 4-2-3-1 en possession du ballon et les mouvements de Popp (11) et de Jill Roord (14) étaient dignes d'intérêt, les deux joueuses échangeant leurs positions tout au long de la rencontre.
Sans le ballon, Wolfsburg est resté dans son schéma 4-2-3-1 avec Lena Oberdorf (5) dans un rôle de contrôle au milieu de terrain. Forte dans les duels, elle était bien placée tant sur le plan défensif que pour apporter son soutien lorsque son équipe avait le ballon.
Paris
Les visiteuses alignaient un 4-3-3 et leur onze de départ comportait deux changements par rapport au match aller : Laurina Fazer (18) débutait au milieu de terrain et Lieke Martens (22) était titularisée sur le côté droit de l'attaque.
Jackie Groenen, blessée, et Élisa de Almeida, suspendue après son carton rouge du match aller, manquaient à l'appel. En conséquence, la milieue de terrain Oriane Jean-François (6) a pris place en défense centrale aux côtés de la capitaine Grace Geyoro (8), elle-même remplaçante en défense en raison de blessures. Gérard Prêcheur comptait sur le sang-froid, la vitesse et les qualités techniques de sa capitaine pour aider l'équipe en défense.
Devant la défense, Kheira Hamraoui (14) a été un élément important du milieu de terrain central, impliquée dans ses tâches défensives et suffisamment puissante pour se projeter vers l'avant. Plus haut sur le terrain, les ailières avaient des rôles différents : Baltimore (21) cherchait les 1 contre 1, tandis que Martens (22) arrivait sur son flanc.
En milieu de match, Prêcheur a dû remplacer Diani (11) pour cause de blessure et a fait entrer Amalie Vangsgaard à sa place pour la deuxième mi-temps..
Ce que nous avons observé
L'analyse vidéo ci-dessus se concentre tout d'abord sur le pressing du PSG, qui a été particulièrement remarquable en début de match. « Surtout dans la première demi-heure, Wolfsburg a eu de réelles difficultés à se défaire de la pression du PSG », a déclaré le Panel des observateurs et des observatrices techniques de l'UEFA et l'extrait 1 illustre ce point.
Sur le coup de pied de but de Wolfsburg, les joueuses sont nombreuses à remonter le terrain, Diani exerçant un pressing dans l'axe. Le Panel des observateurs et des observatrices techniques de l'UEFA a cité la position de Baltimore dans l'espace entre l'arrière centrale gauche et l'arrière gauche, et prête à presser si le ballon sort vers l'arrière latérale.
Dans ce cas, Wolfsburg ne prend pas de risque et la défenseure centrale Janssen écarte le danger. Lorsque Jean-François récupère le deuxième ballon, l'équipe française a encore des joueuses positionnées sur le terrain et attaque maintenant dans un 6 contre 5.
Le clip 2 offre un exemple similaire. Le PSG a trois joueuses dans la première ligne. Une fois de plus, elles gagnent le deuxième ballon sur le coup de pied long et, alors que les défenseures centrales de Wolfsburg sont encore en train de s'adapter, ils cherchent immédiatement à s'infiltrer derrière la défense grâce à la tentative de passe en profondeur de Baltimore vers Diani.
La deuxième caractéristique du jeu des visiteuses dans la vidéo est leur organisation défensive au milieu du terrain. Les clips 3 et 4 mettent en évidence leurs efforts dans la deuxième ligne du pressing, où elles tentent de placer une joueuse sur chacune des milieues de terrain et des joueuses de liaison adverses, limitant ainsi les options de Wolfsburg, qui cherche à construire à partir de l'arrière.
Dans le clip 4, on voit également l'influence de la capitaine Geyoro, qui a terminé la semaine avec le plus grand nombre d'interceptions (cinq), lorsqu'elle monte de la ligne arrière pour mettre la pression sur Popp et forcer la passe précipitée.
Le marquage au milieu de terrain a également contribué à priver Wolfsburg d'espaces, compliquant sa tâche. Après la pause, l'équipe de Prêcheur s'est montrée moins compacte. Le Panel des observateurs et des observatrices techniques de l'UEFA a vu les attaquantes presser plus haut et toute la ligne défensive reculer, ce qui a permis à Wolfsburg de bénéficier de plus d'espaces au milieu de terrain, comme le montrent les clips 5 et 6.
À ce moment du match, le PSG défendait en 4-4-2. Dans le clip 5, la gardienne Frohms est en mesure de trouver Lena Lattwein, libre de tout marquage dans sa propre moitié de terrain, pour lancer une attaque. Lattwein trouve à nouveau de l'espace dans le clip suivant, lorsqu'elle récupère un ballon de Popp et cherche à faire une passe vers l'avant. Prêcheur a cherché une solution juste après l'heure de jeu en faisant entrer Korbin Albert à la place de Baltimore pour soutenir Hamraoui.
Quant à Wolfsburg, le Panel des observateurs et des observatrices techniques de l'UEFA a souligné l'importance de ses ailières lorsqu'elles se portent vers l'avant, ce que l'on peut voir dans les clips 7 et 8. Le Panel des observateurs et des observatrices techniques de l'UEFA a noté la vitesse de Huth à droite et de Sveindís Jónsdóttir à gauche, et c'est cette dernière qui est la cible de la tentative dans le dos dans le clip 7.
« Wolfsburg est une équipe qui essaie de progresser en passes, mais qui sait aussi à quel point elle peut être dangereuse grâce à sa vitesse sur les côtés, à la recherche de centres pour l'une des meilleures attaquantes du monde », a déclaré le Panel des observateurs et des observatrices techniques de l'UEFA. Le clip 8 en est un parfait exemple : Huth delivre un joli ballon de la droite que Popp reprend d'une tête plongeante. Il s'agit de l'un des trois centres réussis par Huth au cours d'une soirée où elle en a délivré neuf dans le jeu. Sur l'ensemble de la saison, seules Fridolina Rolfö et Delphine Cascarino ont dépassé son total de 38 centres dans le jeu, à l'origine de trois de ses quatre passes décisives à ce jour.
Les deux derniers clips mettent l'accent sur les transitions offensives de Wolfsburg. Ils ont montré qu'ils pouvaient être agressifs et incisifs, comme on le voit dans le clip 9 lorsqu'ils créent l'ouverture du score avec une passe dans l'espace laissé libre par le défenseur latéral et une seconde passe dans l'espace entre les défenseurs centraux.
Dans la dernière séquence, nous voyons qu'ils ont cinq joueurs immédiatement à l'attaque après avoir gagné le ballon ; finalement, une combinaison soignée conduit à une excellente opportunité pour Jill Roord.