Sarholz aux anges, Bouhaddi en enfer

Les gardiennes Anna Felicitas Sarholz et Sarah Bouhaddi trecent la mince limite qui séparaient le succès de l'échec après la victoire du 1. FFC Turbine Potsdam sur l'Olympique Lyonnais aux tirs au but lors de la première finale de la Champions League féminine, jeudi à Getafe.

Sarholz et Bouhaddi ont réalisé de beaux arrêts pendant le temps réglementaire et la prolongation au Coliseum Alfonso Pérez pour conserver leurs cages inviolées. Bouhaddi était même mieux partie pendant la séance finale puisqu'elle stoppait les tentatives de Jennifer Zietz et d'Anja Mittag. Mais Sarholz repoussait les tirs d'Amandine Henry et d'Isabell Lehn Herlovsen pour offrir la victoire à Potsdam.

"Je vais devoir dormir une ou deux nuits avant de réaliser", affirmait la gardienne allemande de 17 ans. "On a toujours cru en nous. On n'a jamais douté ce soir. J'étais en colère, c'est normal quand vous êtes là et que vous ne pouvez rien faire. Les attaquantes sont là pour marquer et je suis là pour ne pas encaisser de buts."

La satisfaction de Sarholz contrastait largement avec la déception ressentie par son homologue Bouhaddi. "C'est difficile, c'est une grosse déception. L'équipe a vraiment bien joué. On a dû recourir aux tirs au but donc on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. On doit se souvenir seulement des points positifs. C'était la première finale du club et on a bien joué."

Bouhaddi avoue qu'elle pensait y être quand Henry s'est élancée pour frapper le quatrième tir lyonnais. "On avait deux buts d'avance et quand Amandine était prête à tirer, j'y croyais vraiment parce qu'à l'entraînement, elle les met au fond. Je pensais vraiment qu'elle allait marquer mais l'autre gardienne a fait son boulot. Au final, c'est le sort qui décide."

Lyon va devoir oublier cette déception rapidement puisque les championnes de France en titre reprennent le championnat lundi. Leur gardienne répète qu'elle ne retiendra que les côtés positifs de cette aventure européenne. "Beaucoup de bonnes choses sont ressorties de cette finale. L'année dernière, on a perdu en demi-finale contre Duisbourg à cause de notre manque d'expérience. Ce soir, on était plus matures. On a gagné de l'expérience. C'était la première finale du club et ce ne peut être que positif pour l'équipe dans les années à venir."