Lyon au troisième ciel
jeudi 26 mai 2016
Résumé de l'article
Les réactions des deux côtés après la victoire de l'Olympique Lyonnais sur Wolfsburg en finale de l'UEFA Women's Champions League
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Gérard Prêcheur, Lyon, entraîneur
C'était un bon match, et pour jouer un bon match, il faut deux bonnes équipes. Je dois dire bravo à Wolfsburg. Son égalisation est arrivée après l'oubli de l'une des consignes qui avaient été données avant le match, mais d'une manière générale, notre équipe a été parfaite sur le plan tactique, que ce soit en défense ou en attaque.
Nous avons contrôlé ce match dans l'ensemble, nous sommes arrivés à neutraliser leur attaque à quatre joueuses. Nous avons organisé notre défense comme il le fallait et Wolfsburg a eu très peu d'occasions de but, mais à la 88e minute, cette équipe est arrivée à en mettre une au fond. Nous aurions pu couper court au suspense et éviter cette séance de tirs au but, mais nous sommes heureux néanmoins.
C'est une satisfaction professionnelle. En tant que technicien, je suis heureux de ce qu'il s'est passé ce soir. J'ai le sentiment d'être récompensé de tout ce que nous avons fait ensemble. Je suis revenu à l'entraînement il y a deux ans, je savais combien c'était exigeant, il faut y investir toute son énergie. Demain l'homme Gérard Prêcheur pourra dire à l'entraîneur Gérard Prêcheur : "Je suis fier tu as fait ces deux dernières années à Lyon".
Saki Kumagai, Lyon, milieue de terrain, joueuse du match
Je m'entraîne toujours à tirer les penalties comme cela (avec beaucoup d'élan), je veux voir ce que fait la gardienne dans de telles situations.
Bien sûr, il y a de la tristesse (avec le départ d'Amandine Henry, Lotta Schelin et Louisa Necib), mais avant le match nous sommes juré que nous devions gagner, pour nous, mais surtout pour elles. Nous sommes parvenues à le faire, malgré toutes ces émotions. Nous sommes restées concentrées sur notre jeu de la première à la dernière minute. Et maintenant nous ne ressentons que du bonheur.
C'est devenu très difficile pour nous, surtout après la l'égalisation de Wolfsburg, à deux minutes de la fin du match. Je pense que nous avons essayé de marquer ce deuxième but. Nous nous sommes créés des occasions, mais il y a toujours le risque d'en encaisser un. Nous avons commis des erreurs en fin de match. Ce fut un match difficile, mais au final, nous avons réussi.
Ada Hegerberg, Lyon, attaquante
J'ai du mal à trouver les mots, c'est probablement le plus beau jour de ma vie. Je n'étais pas bien quand nous avons concédé ce but à deux minutes de la fin, un peu en colère, c'est dur de s'y remettre mentalement après cela. Ensuite, j'ai raté un penalty, mais heureusement les filles ont fait le travail et je suis vraiment pleine de fierté envers cette équipe et pour ce que nous avons réalisé cette saison.
Ralf Kellermann, Wolfsburg, entraîneur
vant tout, je veux dire bravo à Lyon pour son succès dans cette compétition. C'est difficile de perdre un match comme cela aux tirs au but, mais nous éprouvons toutefois de la fierté. Nous sommes arrivés à rester vivants jusqu'à la fin grâce a une grande mentalité, nous sommes arrivés à tout donner sur la pelouse et à nous battre avec cette équipe avec beaucoup de qualités. Il n'en reste pas moins que la défaite fait mal.
Nous étions bien en défense, c'est vrai, Lyon se créait des occasions, mais c'est normal. Nous n'avons pris qu'un seul but qui était évitable après une perte de balle. Sur le plan psychologique, atteindre la prolongation nous permettait d'entrevoir ce deuxième but, mais c'est Lyon qui l'a marqué. Peu après l'égalisation, nous avons eu la sensation que nous pouvions remporter ce trophée, mais la séance de tirs au but est toujours une loterie. Il y a de l'amertume, car nous sommes passés proches du sacre, j'ai beaucoup de respect pour toutes les joueuses qui se sont préparées et qui ont haussé leur niveau de jeu.
Lotta Schelin, Lyon, attaquante (sur OL TV)
C’est un truc de fou ! Je ne pouvais pas imaginer tant d’émotions. Je voulais gagner à l’issue des 90 minutes mais là avec ce scénario, c’est encore plus beau. On sentait que c’était notre jour, même lors de la séance des tirs au but. Après le pénalty de Saki, je n’ai jamais ressenti un truc pareil. Je suis trop ému. Le trophée de la Ligue des Champions est maintenant de retour à la maison, à Lyon. Je me dis que partir avec le numéro 8 et après 8 années passées au club, c’était écrit. J’adore Lyon, j’adore le club, c’était tellement beau.