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Boquete, la deuxième chance

Un an après sa défaite sous les couleurs du Tyresö FF, l'Espagnole Verónica Boquete est de retour en finale avec le FFC Francfort.

Verónica Boquete s'exprime en exclusivité pour UEFA.com
Verónica Boquete s'exprime en exclusivité pour UEFA.com ©Getty Images for UEFA

Ces deux dernières années, Verónica Boquete est entrée dans le Gotha des meilleures joueuses au monde, et elle se prépare à disputer sa deuxième finale. L'année dernière, elle a été battue 4-3 à Lisbonne par le VfL Wolfsburg, sous les couleurs du Tyresö FF. L'internationale espagnole a ensuite été transférée au 1. FFC Frankfurt, qui rencontre le Paris Saint-Germain, jeudi, à Berlin. À 28 ans, celle qui est également ambassadrice du développement du football féminin UEFA espère un premier titre.

Ses débuts dans le football …

Mon père est toujours entraîneur. Mon frère avait l'habitude de jouer au football, ils jouaient toujours ensemble. Depuis que j'ai commencé à marcher, je fais la même chose à la maison, dans le parc, dans le couloir, dans la rue, je les ai toujours accompagnés. Alors je suis tombée amoureuse de ce sport. Mes joueurs préférés ont toujours été les garçons parce que, malheureusement, quand j'ai grandi, il n'y avait pas de filles pour devenir nos idoles. Le premier était Ronald Koeman parce qu'il jouait en tant que défenseur central. Ensuite, le joueur qui m'a le plus impressionné est Ronaldo, du temps où il était à Barcelone. Chez les femmes, j'ai toujours voulu ressembler à Marta.

Différence entre 2014 et 2015...

La finale de l'année dernière, je l'ai toujours en tête. C'est ancré en moi. Même si je gagne cette année, je ne l'oublierai pas, parce que cette équipe de Tyresö était très particulière. Chaque équipe est différente. Chaque finale est différente. L'année dernière, je pensais pouvoir y arriver parce que nous avions une grande équipe, mais cette année, nous avons davantage de stabilité. Pendant les derniers mois, à Tyresö, la situation était difficile, en particulier en ce qui concerne les finances.

Nous savions que cette équipe allait exploser. Ici, nous n'avons qu'une chose à penser, cette finale. Rien ne vient nous parasiter. L'équipe restera là. Il ne sera pas nécessaire de dire adieu à ses coéquipières, et je pense que cela donne davantage de confiance.

Deuxième finale d'affilée ...

C'est un rêve qui se réalise. Si quelqu'un m'avait dit cela il y a quelques années, que je perdrais une première finale et que j'aurais la chance d'en remporter une deuxième, je n'y aurais pas cru. C'est difficile de jouer une finale, et ça l'est d'autant plus sur deux années consécutives. Mais cela a beaucoup de signification parce que cela vous fait progresser sur le plan individuel. Cela veut dire aussi que j'ai pris la bonne décision en jouant pour Francfort ; j'y ai progressé et, maintenant, le football me donne une deuxième chance de brandir ce trophée.

Une locomotive dans le football féminin en Espagne ...

Cela aide énormément. C'est incroyable ce qui s'est passé dans la semaine qui a suivi notre qualification pour la finale : il y a eu la BBC (elle a été nommée joueuse de l'année), et beaucoup de médias espagnols ont également relayé ces informations. À la télé, dans les journaux, à la radio, chaque jour il y avait plusieurs interviews. C'est fantastique. C'est fantastique pour moi personnellement, évidemment, mais avant tout pour notre sport.

Nous avons besoin de davantage de visibilité, il faut que les gens sachent que nous jouons. Ils doivent savoir qu'il y a une équipe nationale féminine espagnole et qu'elle jouera la Coupe du Monde, que les joueuses en Espagne peuvent s'exporter à l'étranger parce qu'elles ont un bon niveau. Et bien sûr, évoluer en finale en UEFA Champions League, il n'y a rien de mieux sur la scène européenne.

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