Benstiti prend Glasgow au sérieux
mardi 6 janvier 2015
Résumé de l'article
Tombeur de l'Olympique Lyonnais, son ancien club, l'entraîneur du Paris Saint-Germain Farid Benstiti ne prend pas Glasgow à la légère.
Contenu médias de l'article
Corps de l'article
Si Farid Benstiti a permis au Paris Saint-Germain de se qualifier aux dépens de l'Olympique Lyonnais, son ancien club, il ne sous-estime pas pour autant le Glasgow City FC, prochain adversaire des Parisiennes en UEFA Women’s Champions League.
À la tête des Fenottes de 2001 à 2010, Benstiti a montré la voie à Lyon, devenu le club de référence à l'échelle nationale. L'OL ne parvient pourtant pas à s'imposer au niveau européen et le tacticien quitte le club à l'issue de la défaite face au 1. FFC Turbine Potsdam en finale de l'UEFA Women’s Champions League. Vainqueur des deux éditions suivantes, Lyon a cette fois été éliminé dès les 8es de finale suite à sa défaite 2-1 sur l'ensemble des deux matches face au PSG de Fatmire Alushi, buteuse providentielle lors du retour au stade de Gerland (1-0).
Tout comme Paris, éliminé en 16es par le Tyresö FF la saison passée, Glasgow disputera les quarts de finale pour la première fois de son histoire mais fera figure d'outsider face à une équipe composée de nombreuses stars. Benstiti, arrivé dans le club de la capitale en 2012 après un passage en Russie, évoque la rencontre – fixée au mois de mars – en exclusivité pour UEFA.com.
Sur Glasgow…
Après le tirage, je me suis dit que c'était une bonne chose de pouvoir découvrir un nouveau pays. Je ne suis jamais allé en Écosse et ça sera une très bonne chose pour l'équipe et pour moi. Pas uniquement pour ce qui est du football, mais pour différentes raisons. Pour la culture, le fait de voir une nouvelle équipe... Tout cela me plaît.
Je ne veux pas dire que c'est un bon tirage car je respecte mon adversaire, mais oui, nous avons une chance d'aller en demi-finales. Si nous faisons preuve de sérieux et que nous ne sous-estimons pas Glasgow, nous aurons plus de chances que face à Lyon, c'est logique. Mais ça ne sera pas facile. Il faudra vraiment se montrer sérieux et respectueux.
Sur le papier, nous sommes favoris. Nous savons que nous possédons de nombreuses joueuses de très très haut niveau. Mais vous savez, le football reste le football. Tout le monde voyait Lyon en quarts, et au final c'est Paris qui y est. Ça a été une énorme surprise, et nous ne voulons pas que, cette fois, ce soit Glasgow qui la crée.
Wolfsburg ou Rosengård, champion de Suède, en demi-finale…
Tout est possible en demies. Toutes les équipes sont très fortes et très solides. Même si on avait pu tomber contre Francfort ou Linköping, ça aurait été pareil, il s'agit de deux très bonnes équipes. Wolfsburg possède une grande équipe, Rosengård aussi, mais si on parvient à passer les quarts de finale, tout sera possible.
Sur Paris…
Je pense qu'on a une équipe solide. Une équipe qui y croit énormément. Toutes mes joueuses pensent vraiment qu'elles peuvent y arriver. Je ne sais pas à quoi c'est dû, mais c'est ce qui fait le succès de mon équipe. Je peux compter sur beaucoup de super joueuses. Elles sont incroyables sur le terrain et le groupe affiche un sacré caractère. Les filles refusent de perdre, elles veulent continuer à gagner et c'est facile pour moi d'entraîner cette équipe. Néanmoins, nous devons progresser au niveau collectif.
Sur la différence entre Lyon et Glasgow...
Les joueuses comme le staff, nous voulons tous élever notre niveau de jeu car c'était très difficile contre Lyon, sur le terrain comme d'un point de vue psychologique. Nous voulons être sûrs d'aborder ce quart de finale en étant conscients de son importance, tout en prenant du plaisir. Lyon appartient au passé, place à Glasgow et nous évoluerons sans pression. Nous avons pour but de pratiquer le meilleur football possible.
Sur sa formation aux multiples nationalités…
(Rires) J'essaie de parler anglais, mais les joueuses comprennent avant tout le football. Et quand vous comprenez le football, tout devient plus facile. Nous prenons tous du plaisir à l'entraînement, aux causeries d'avant-match, à la mi-temps, aux débriefings... C'est une expérience fantastique et assez marrante, pour moi comme pour les joueuses.
Sur les joueuses recrutées cette saison…
Je voulais de très bonnes joueuses pour le club. C'est magnifique d'avoir une joueuse comme Caroline Seger, et les internationales Josephine Henning et Lira Bajramaj (Alushi) sont très drôles. Elles prennent le football très au sérieux, tout en étant adorables avec leurs coéquipières, elles forment une véritable famille avec leurs coéquipières françaises. C'est ce que je désirais le plus, instaurer un véritable esprit de famille au club.
Tout le monde a rapidement trouvé ses marques, ce qui est très important. Nous voulons travailler dur et aller le plus loin possible. Tout est possible en football. Et je connais très bien cette compétition. Je l'ai découverte il y a huit ans. Vous pouvez réaliser des miracles si vous gardez votre sérieux. Mon travail est de m'assurer que mes joueuses sachent ce qu'elles ont à faire.