Lair : "Quand on bafoue le football..."
vendredi 15 novembre 2013
Résumé de l'article
Les réactions de l'entraîneur lyonnais Patrice Lair, de son homologue Bernd Schröder et des joueuses après le coup de tonnerre de l'élimination lyonnaise.
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Les réactions de l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais Patrice Lair, de son homologue du 1. FFC Turbine Potsdam Bernd Schröder et des joueuses après le coup de tonnerre de l'élimination de l'OL en 8es de finale de l'UEFA Women's Champions League.
Lyon a été battu sur son terrain pour la première fois en Coupe d'Europe et Lair regrette le manque d'engagement de ses joueuses. Pour Schröder et les Allemandes, c'est un grand bonheur d'avoir battu les quadruples finalistes et une seule équipe est à éviter en quarts : le VfL Wolfsburg.
Bernd Schröder, entraîneur de Potsdam
Je suis très ami avec Patrice Lair, je le connais bien et je sais très bien ce qu'il ressent en ce moment. Mon sentiment à moi est plus confortable actuellement. Je vais réaliser vraiment demain, là c'est difficile de décrire ce que je ressens mais nous avons gagné contre une très grande équipe. Je suis heureux mais en même triste pour Lyon ! En ayant battu cette équipe, on va devenir favori de la compétition, c'est sûr. J'espère que le tirage va être favorable et que l'on va pas tout suite rencontrer le VfL Wolfsburg, notre concurrent préféré.
Stefanie Draws, capitaine de Potsdam
Nous sommes très heureuses évidemment d'avoir gagné et de nous être qualifiées pour les quarts de finale. Nous savions que ça allait être très dur pour nous après la défaite du match aller mais nous avons une bonne équipe, très soudée. Après l'égalisation, nous nous sommes dit que finalement tout était possible. Nous avions une petite chance, nous l'avons saisie. C'est encore plus fort de gagner contre une équipe comme Lyon. Pour nous, c'est indescriptible le sentiment qui nous anime... mais nous sommes très heureuses ! Au prochain tour, nous voulons surtout éviter le VfL Wolfsburg. En revanche, tout le reste on prend.
Patrice Lair, entraîneur de Lyon
On a arrêté de jouer après notre but. On était bien en place, on respectait bien les couloirs. Contre ce genre d'équipe, il ne faut pas relâcher, surtout dans l'impact physique. Beaucoup de joueuses étaient émoussées. Il faut être capable de rivaliser dans le jeu aérien, on n'en a pas été capable. Et puis, on a été très maladroits techniquement. Le penalty est un fait de jeu. Mais quand on bafoue le football, on prend le retour de bâton. Je suis déçu mais la victoire des Allemandes n'est pas imméritée. Je mets toujours les valeurs de mental et de courage en avant, aujourd'hui on ne les a pas eues. C'est peut-être une fin de cycle après quatre finales de suite, l'avenir le dira. Moi, j'ai la sensation d'avoir fait mon boulot. Je ne suis pas persuadé, c'est la première fois que je dis ça, que tout le monde l'ait fait. Je pardonne les erreurs techniques mais pas le manque de volonté et d'impact.
Camille Abily, milieu de terrain de Lyon
On pensait vraiment en marquant ce premier but que ça allait tout seul. Le but des Allemandes juste avant la mi-temps leur permet de revenir au score et mentalement. Il y a eu pas mal de déceptions entre la finale de l'an dernier, les éliminations avec l'équipe de France, on va mettre celle-ci dans le même sac mais c'est dur d'être sorti en huitième de finale après quatre finales d'affilée. Je crois que nous sommes moins efficaces que par le passé. On domine, on produit du jeu mais on ne convertit pas assez nos situations. Les regrets, ils viennent aussi après le match aller car nous nous sommes procuré de belles occasions en plus de notre but. La suite de la saison va être dure, à nous de nous remobiliser pour être fortes et nous concentrer sur le Championnat de France et la Coupe de France. Cela va être difficile de s'en remettre quand même. Regarder la Women's Champions League à la télé, ça va être cruel.