Kellermann : "On a battu la meilleure équipe"

Ralf Kellermann, entraîneur de Wolfsburg
On a réussi un petit chef-d'œuvre tactique. L'ambiance était géniale et nous sommes tous tout simplement ravis. Il est très important de remporter ce trophée et on a battu la meilleure équipe. La chose la plus importante c'est que ce qu'on avait mis au point a fonctionné. On avait des blessées, des joueuses qui étaient malades, Alexandra Popp s'est à peine entraînée, par exemple, mais elle a très bien joué pendant tout le match. Nous voulions jouer bas, les attendre, et ensuite les contrer. Il y a eu un moment, dans la première période, où nous avons subi les vagues des attaques lyonnaises mais nous avons tenu le coup et nous avons remporté ce trophée.

Habituellement, Popp joue en attaque mais il ne faut pas oublier qu'elle a commencé arrière gauche à Duisbourg. C'était son poste d'origine, et ce soir elle a été très importante. Elle est très bonne dans les airs et c'est important contre Lyon. Je ne pensais pas qu'elle serait sur le terrain, mais les médecins et les kinés lui ont donné le feu vert. (Ivonne) Hartmann a réussi également une grande performance, mais la chose la plus importante c'est l'équipe et ce qu'elle a fait dans son ensemble. Sur chaque attaque, nous avons bien défendu, et on s'est vite projeté vers l'avant, on a pris confiance au fur et à mesure de cette rencontre.

Je voulais m'en tenir au onze de départ que nous avons utilisé depuis longtemps. Si nous avions encaissé un but, nous aurions pu nous dérouter vers un plan B, mais par chance je n'ai pas eu à faire cela.

Notre gardienne, Alisa Vetterlein, a réussi un grand match, elle était vraiment en réussite. Je suis moi-même un ancien gardien de but, je suis très heureux de sa performance. Si nous avions joué avec notre onze classique, (la joueuse du match Lena Goessling) aurait été intégrée à notre défense. Au lieu de cela, elle a joué milieu de terrain, et c'est elle qui a donné le rythme du match. Elle a fait un superbe travail. Mais je ne veux pas sortir une joueuse ou l'autre du lot. Il y avait de l'unité dans toute notre équipe et c'est grâce à cela que nous avons remporté ce match.

À Wolfsburg, nous avons des joueuses de qualité et une très bonne infrastructure déjà. Il faut toujours progresser, c'est clair, cependant nous avons déjà des choses qui sont mises en place. On essaie toujours de se renforcer et de renforcer l'équipe et on va continuer à le faire. Mais je suis très heureux de notre progression dans son ensemble.

Patrice Lair, entraîneur de Lyon
Nous sommes déçus. Lorsque vous perdez un match, c'est toujours le cas, même si nous ne perdons pas très souvent. Nous n'avons pas fait ce que nous devions faire ce soir. Nous n'avons pas été assez efficaces, nous n'avons pas été assez mis de pression sur leur but. Et puis elles sont parvenues à marquer.

Je ne peux pas critiquer mes joueuses, il nous a juste manqué un petit coup de pouce dans les 30 derniers mètres, nous avions besoin également de mettre un peu plus le pied sur le ballon. Certaines joueuses, dans notre équipe, n'étaient pas à leur niveau habituel, mais cela peut arriver.

Nous avons haussé le rythme, mais lorsque vous ne convertissez pas vos occasions, cela n'a pas d'incidence. On a essayé de revenir dans le match (dans le dernier quart d'heure de la première période), Amandine Henry aurait pu marquer sur un corner, alors je n'étais pas vraiment inquiet à la mi-temps. Lorsque vous ne marquez pas, vous vous exposez à être punis. Il y a eu une main dans la surface, et cette punition est venue comme cela.

Nous avons tout tenté, nous avons joué avec un milieu défensif, un milieu offensif, deux joueuses sur les ailes et nous ayons essayé d'égaliser. Parfois ça marche, parfois pas. Mais nous n'avions pas suffisamment de joueuses dans la surface adverse. Or c'est habituellement l'une de nos caractéristiques. Cela n'a pas fonctionné ce soir.

Nous n'avons pas joué comme nous le souhaitions, alors je ne veux pas chercher d'excuses. On va se préparer pour notre dernier match de championnat, on va essayer de rebondir aussi vite que possible. J'étais un Dieu pendant deux ans et demi, maintenant, après cette défaite, je suis peut-être un idiot.