Les Lyonnaises doivent exprimer leur talent
vendredi 11 mai 2012
Résumé de l'article
Patrice Lair, l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais, veut que ses filles le surprennent, jeudi, en finale de la Champions League contre Francfort.
Contenu médias de l'article
Corps de l'article
Heureux d'avoir imposé un sens de la discipline à l'Olympique Lyonnais, Patrice Lair (50 ans) prend surtout du plaisir à voir ses joueuses s'exprimer sur le terrain. À UEFA.com, il a confié qu'il leur a demandé d'ailleurs de jouer libérées en finale de l'UEFA Women's Champions League contre le FFC Frankfurt, jeudi.
Qu’avez-vous apporté à cette équipe depuis votre arrivée il y a deux saisons ?
Je savais que pour rivaliser avec les meilleures au niveau européen, il fallait travailler la puissance et l'explosivité. C'est pour cela que je me suis appuyé sur un préparateur physique qui a travaillé au niveau de la musculation. Je pense que les filles vont plus haut, vont plus vite. De plus, elles ont une bonne technique. Tactiquement, on est aussi intelligents que les autres équipes. On a réussi à avoir un ensemble performant. On a pas mal de variété dans notre jeu, c'est une certaine richesse. Il y a trois ou quatre ans, je ne pense pas qu'une équipe française aurait été capable de battre une équipe allemande aussi largement (en référence à la victoire 5-1 de l'OL sur le FFC Turbine Potsdam en demi-finales).
En 2006, vous vous êtes incliné contre Francfort en demi-finales avec le Montpellier Hérault SC (aux buts inscrits à l'extérieur). Quels souvenirs en gardez-vous ?
Francfort, c'était du costaud. On avait fait un match héroïque, on avait gagné 1-0 même si on avait été dominé. Je pense que cette année-là, on aurait pu gagner la Coupe d'Europe avec une équipe peut-être moins costaude que Lyon aujourd'hui. Malheureusement, Sonia Bompastor et Camille Abily (toutes deux à l'OL aujourd'hui) avaient chacune pris un carton, ce qui les a empêchées de jouer le match retour. Au final, j'avais une équipe un peu trop juste et on a perdu 3-2.
Quel est le mot d’ordre pour la finale ?
Il y a beaucoup de talents et je pense que ce sera un superbe match. Ce sont les talents qui font la différence, c'est ça le bonheur. J'ai la chance d'avoir des joueuses qui peuvent s'exprimer techniquement. Je suis un entraîneur très rigoureux dans la zone défensive, mais dans la zone offensive, c'est liberté totale. J'attends que mes joueuses me surprennent, qu'elles débordent, qu'elles centrent, qu'elles frappent, qu'elles reprennent de volée, qu'elles tentent le petit pont... C'est un plaisir. Il faut une liberté totale dans la zone offensive et elles le savent.