Abily et Lyon veulent rester au sommet

L'entraîneur de l'Olympique Lyonnais Patrice Lair n'a pas hésité quand il a eu l'opportunité de rapatrier Camille Abily en France.

La milieu dynamique, passée sous les ordres de Lair au Montpellier Hérault SC, a quitté le club américain du FC Gold Pride pour Lyon en 2010, et la meneuse de jeu internationale a terminé sa première saison en étant élue Joueuse du match lors de la finale de l'UEFA Women’s Champions League remportée face au 1. FFC Turbine Potsdam à Londres. Un an plus tard, une nouvelle finale se dessine, cette fois contre le 1. FFC Frankfurt à Munich, jeudi. La joueuse aux huits buts dans la compétition se confie à UEFA.com.

UEFA.com : Comment évalues-tu le parcours de Lyon cette année par rapport à celui de la saison dernière ?

Camille Abily : Il a été très positif. On a connu plus de problèmes l'année passée, notamment en quarts de finale contre Zvezda. On n'avait gagné que 1-0 chez nous après un nul là-bas. Les résultats ont été meilleurs cette saison. On a battu Brøndby deux fois 4-0 en quarts, puis on a créé la sensation en étrillant Potsdam 5-1 en demi-finales.

UEFA.com : Dans quelle mesure l'équipe lyonnaise a-t-elle progressé au cours des douze derniers mois ?

Abily : On se connaît de mieux en mieux, les automatismes s'installent. On a aussi l'expérience de notre victoire sur Potsdam en finale et on mûrit. Plus on joue de matches internationaux et européens, meilleures on est.

UEFA.com : En tant que meneuse de jeu, tu es le cerveau de l'équipe. Comment décrirais-tu ton rôle ?

Abily : Je suis au coeur du jeu. À mon poste, on touche beaucoup le ballon. J'ai l'habitude de voir Lotta Schelin devant moi et les mêmes coéquipières derrière, on se comprend vraiment bien. Je sais quand l'une va déclencher un appel et je m'efforce de la servir dans de bonnes conditions. Et si je suis en position de tir, j'essaie d'être aussi précise que possible.

UEFA.com : Quelles difficultés va poser Francfort par rapport à Potsdam ?

Abily : Ce sont deux équipes allemandes, il y a donc des similitudes. Mais Potsdam est une équipe très athlétique, très puissante, alors que Francfort s'appuie plus sur la technique et ses belles individualités. J'ai vu une partie de leur demi-finale à Arsenal et, même privées de plusieurs joueuses, elles avaient beaucoup de qualités.

UEFA.com : La progression physique de l'équipe est-elle liée au fait qu'il y ait de plus en plus de clubs professionnels en France ?

Abily : Tout à fait. À Lyon, on s'entraîne le matin, et parfois même l'après-midi. On a aussi des plages de récupération. Avant, on ne s'entraînait que deux ou trois fois par semaine. On progresse forcément plus quand on s'entraîne tous les jours. Le travail paie.