Confiance et méfiance chez Bompastor

L’Olympique Lyonnais, tenant du titre, a connu un parcours éblouissant cette saison en UEFA Women's Champions League, marquant 37 buts pour un seul encaissé en huit rencontres. La capitaine de l’équipe, Sonia Bompastor, estime même que les Lyonnaises ont un effectif encore plus fort que l’an passé. Cela ne l’empêche pas de prêcher la prudence à l’heure d’affronter le 1. FFC Frankfurt à Munich, jeudi en finale.

UEFA.com : Lyon a réalisé un parcours très impressionnant. Était-ce plus facile que la saison dernière ?

Sonia Bompastor : On a fait fort, c’est vrai, surtout en gagnant 8-0 contre Brøndby en quarts. On était même surprises de marquer 5 buts contre Potsdam en demi-finales. Mais l’état du terrain n’y était pas pour rien. Il pleuvait beaucoup et les flaques d’eau ralentissaient la balle. On pensait que ça nous handicaperait car on aime enchaîner les passes, mais Potsdam a eu encore plus de mal que nous.

UEFA.com : Francfort jouera cette finale à domicile et aura la faveur du public. Cela vous préoccupe-t-il ?

Bompastor : J’espère qu’il y aura du monde. En tant que sportives de haut niveau, on aime quand il y a de l’ambiance dans le stade. L’été dernier, à la Coupe du Monde féminine en Allemagne, la France avait joué dans des stades magnifiques et les fans s’étaient donnés à fond. Cela vous transcende. Les fans soutiendront Francfort, c’est sûr, mais nous avons l’habitude de jouer face à un public hostile.

UEFA.com : Que pensez-vous de l’effectif lyonnais comparé à celui de l’an dernier ?

Bompastor : Nous avons conservé la majorité des joueuses et avons renforcé l’équipe avec des éléments de qualité. Au niveau du style, on développe un meilleur football. Rien d’étonnant à cela puisqu'on travaille ensemble depuis deux ans maintenant. On se comprend très bien et on a acquis davantage d’expérience.

UEFA.com : Quels sont vos souvenirs de la finale de l’an dernier face au 1. FCC Turbine Potsdam à Fulham ?

Bompastor : En 2010, les filles avaient perdu la finale aux tirs au but. Je ne jouais pas encore à Lyon et elles m’avaient expliqué combien elles en étaient ressorties frustrées et déçues. Ainsi, quand nous avons recroisé Potsdam en finale, l’envie était décuplée. Au coup de sifflet final, on a explosé de joie car on avait énormément travaillé. Au moment de soulever la coupe, on ressent une immense joie et une grande satisfaction.