Lyon - Potsdam, la belle à Gerland

On rejoue les deux dernières finales, dimanche en France, entre l'Olympique Lyonnais et le 1. FFC Turbine Potsdam, pour les demi-finales aller de l'UEFA Women's Champions League. Les deux entraîneurs, Patrice Lair et Bernd Schöder, ont préparé cette rencontre avec le plus grand soin.

Potsdam a battu Lyon en finale en 2010 à Madrid et l'équipe française prenait sa revanche, un an plus tard à Londres. Cette fois, la belle se joue en deux manches pour avoir le droit d'aller à Munich rencontrer l'Arsenal LFC ou le 1. FFC Frankfurt en finale.

Les Lyonnaises restent sur douze victoires, 60 buts marqués et 2 concédés. À domicile, les joueuses de Lair n'ont plus perdu depuis septembre 2006. Il y a une semaine, elles se sont imposées 11-1 en quarts de finale de la Coupe de France contre l'US Compiègne Club Oise. C'est donc une équipe en pleine confiance qui attend les ex-Allemandes de l'Est que Lair et son staff ont observé de manière très appliquée.

"Potsdam joue de manière assez similaire à l'année dernière", a-t-il déclaré sur OLTV. "Mais il y a eu des changements sur le plan offensif. Elle jouent de temps en temps en 4-5-1 mais j'avoue que je préfère le 3-4-3. Nous, nous allons miser sur les flèches que nous avons en attaque (Eugénie Le Sommer, Élodie Thomis, Lotta Schelin entre autres) Elles peuvent faire la différence."

Potsdam n'a pas eu une réussite totale depuis la reprise, notamment en raison du départ d'Anja Mittag, mais les sensations semblent revenir au meilleur moment. "On fait encore des bonds quand on revoit les tirs au but de la finale 2010", rappelle la capitaine Jennifer Zietz. "Je suis vraiment pressée de jouer contre Lyon. C'est une très bonne équipe. C'est toujours une épreuve des les affronter mais c'est après tout l'attrait du football international."

Bernd Schröder, qui entend être le premier entraîneur titré trois fois dans la plus prestigieuse des compétitions féminines de clubs, ajoute : "'Sur un plan individuel, je crois que Lyon a de meilleures joueuses que nous. C'est une équipe qui n'a pas cessé de progresser mais nous ne voulons pas perdre là-bas. On va essayer de ne pas prendre de but."

Il y a un grand respect entre les deux entraîneurs même si vingt ans les séparent (50 ans pour Lair, 70 en juillet pour Schröder). "C'est quelqu'un qui arrivera toujours à sortir une bonne équipe, quelles que soient les joueuses qu'il a à sa disposition", reconnaît Lair. "Il faut bien voir qu'ils ont battu Rossiyanka 5-0 (sur l'ensemble des deux matches en quarts) alors que les Russes ont fait un recrutement de folie. En plus de cela, c'est quelqu'un de bien. J'ai le souvenir de son attitude après le dernière finale. Il était venu me serrer la main, très digne. Un grand monsieur."