Un match parfait offre le sacre à l'OL

Au prix d'une prestation impeccable à Londres, l'Olympique Lyonnais a ravi au 1. FC Turbine Potsdam le titre européen. Wendie Renard, en première période, et Lara Dickenmann, en fin de match, ont fait la décision. Exploit.

Première équipe française à atteindre la finale de la plus prestigieuse des compétitions féminines de clubs l'année dernière, Lyon est aussi la première à l'emporter. Les championnes de Division 1 ont en outre pris leur revanche sur Potsdam, après le revers aux tirs au but, le 20 mai 2010 à Getafe (0-0, 7-6).

Cette victoire couronne presqu'une décennie d'efforts du club rhodanien en faveur de son équipe féminine. Les coéquipières de Sonia Bompastor ont su répondre physiquement, techniquement et mentalement à l'énorme défi posé par les désormais ex-tenantes du titre. Après trois ans outre-Rhin, la coupe visite un nouveau pays.

Les Allemandes, sans Yuki Nagasato (blessée), étaient les premières en action quand Isabel Kerschowski mettait à contribution Sarah Bouhaddi sur une volée du plat du pied. La gardienne de l'OL était encore décisive, cinq minutes plus tard, devant Fatmire Bajramaj. Ensuite, les Lyonnaises prenaient le jeu à leur compte pour le reste de la première période.

Lotta Schelin était dans un bon soir. La meilleure buteuse des Fenottes inquiétait deux fois Ana Felicitas Sarholz, après s'être défaite de sa vis-à-vis. Sa troisième occasion allait indirectement être la bonne. Sur un corner de la droite de Sonia Bompastor, Amandine Henry remisait de la tête au deuxième poteau à destination de Schelin, celle-ci buttait sur Sarholz à bout portant, mais la deuxième lame se nommait Renard et la défenseure de 20 ans, déjà double buteuse en 16e de finale contre l'AZ Alkmaar, catapultait le ballon dans les filets (1-0, 27e).

Malgré une Bajramaj aussi grande que l'année dernière et en quête d'un troisième titre suprême en trois ans, la réponse des ex-Allemandes de l'Est tardait à venir. Dans les tribunes de l'auguste enceinte des bords de la Tamise, les fans de l'OL chantaient le plus fort jusqu'à la pause.

Turbine passait la vitesse supérieure au retour des vestiaires en accentuant la pression sur la défense française, mais il fallait attendre la 62e minute pour voir une vraie occasion, Kerschowski échouait de près sur le pied droit de Bouhaddi, parfaite de sobriété.

Quelques secondes plus tard, Anja Mittag n'en croyait pas ses yeux de se faire subtiliser le ballon devant le but par Henry, l'une des grandes dames de la soirée (63e). Le navire lyonnais tanguait tout à coup dans la tempête, mais il tenait le cap, à peine ébranlé par le retourné de Mittag trop à gauche (71e). Une fois passées ces quelques frayeurs, Lyon reprenait sa domination et voguait vers sa terre promise.

Le but de Dickenmann à cinq minutes de la fin ne faisait que précipiter la chute des tenantes. Entrée en cours de jeu, la Suissesse plaçait une demi-volée du gauche dans le petit filet de Sarholz. Le centre au millimètre était donné par une autre remplaçante, Eugénie Le Sommer (2-0, 85e). Champagne !