Bouhaddi veut éviter les penalties

Après avoir échoué aux tirs au but, la saison dernière contre le 1. FFC Turbine Potsdam, en finale de l'UEFA Women's Champions League, Sarah Bouhaddi, la gardienne de l'Olympique Lyonnais, espère gagner la finale 2011, à Craven Cottage, avant cette épreuve fatidique.

En 120 minutes, à Getafe, aucune des deux équipes n'était parvenue à marquer dans une rencontre d'une grande intensité. Bouhaddi avait eu beau arrêter deux tirs au but, son équipe s'était inclinée 7-6 après les échecs d'Amandine Henry, Isabel Herlovsen et Élodie Thomis.

Les Fenottes et les tirs au but, ce n'est pas vraiment une histoire d'amour. "Je crois que l'on a perdu les trois ou quatre dernières séances que l'on a disputées", avance Bouhaddi, 24 ans, titulaire dans le but des championnes de France depuis son arrivée entre Rhône et Saône en début de saison dernière. "On a une sorte de barrière psychologique à dépasser quand on arrive aux penalties. J'espère que ce scénario ne se reproduira pas et que l'on pourra plier le match avant d'en arriver là."

Pour celle qui est aussi la gardienne n°1 chez les Bleues et qui retrouvera l'Allemagne à Mönchengladbach, en phase finale de la Coupe du Monde de la FIFA cet été, cette finale "sera un autre match" comparé à celui de l'année dernière. "Nous sommes plus offensives", a-t-elle confié à OLTV, la chaîne de son club. "On aura Lotta (Schelin, la meilleure buteuse du club) devant, ce qui n'était pas le cas l'année dernière. Avec elle, les choses changent. Si on arrive à installer notre jeu, ça peut bien se passer pour nous."

Bouhaddi avait réussi une superbe séance de tirs au but la saison dernière mais il en a été de même pour sa vis-à-vis allemande, Anna Felicitas Sarholz, à laquelle elle rend volontiers hommage : "Elle est jeune mais a déjà du caractère et elle est imposante".

La Française n'est pas dépourvue de talent si l'on en croit son entraîneur Patrice Lair. "C'est quelqu'un de motivé. Elle est de loin la meilleure gardienne en France", a déclaré le technicien. "Je l'apprécie beaucoup et je suis heureux qu'elle soit parmi nous."

Son dernier exploit en date ? Probablement sa détente - une qualité qu'elle a dû beaucoup travailler - sur le lob de Jordan Nobbs dans les premières secondes de la demi-finale retour de la Champions League sur le terrain de l'Arsenal LFC. Bouhaddi détournait la balle sur son poteau alors que le score était vierge, évitant un but qui aurait pu tout changer. Le signe d'un destin que Lyon va tenter de forcer à nouveau en Angleterre, pour devenir le premier club français champion d'Europe féminin.