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Potsdam lance une nouvelle ère

Le 1. FFC Turbine Potsdam a su garder son sang-froid pour l'emporter sur l'Olympique Lyonnais lors d'une haletante séance de tirs au but. Pour cette première édition d'UEFA Women's Champions League, Getafe a tremblé.

Le 1. FFC Turbine Potsdam fête sa victoire en UEFA Women's Champions League
Le 1. FFC Turbine Potsdam fête sa victoire en UEFA Women's Champions League ©AFP

Que de suspense pour cette première édition d'UEFA Women's Champions League ! Lors d'une finale haletante conclue aux tirs au but (7-6, 0-0 a.p.), c'est finalement le 1. FFC Turbine Potsdam qui l'a emporté, sur l'Olympique Lyonnais.

Une foule de 10 372 spectateurs s'était donné rendez-vous au Coliseum Alfonso Pérez pour assister à cette finale pleine de suspense, auquel la lyonnaise Élodie Thomis aura mis fin en envoyant le 18e tir au but s'écraser contre la barre allemande. Second sacre pour Potsdam, qui s'était imposé dans l'ancienne formule, la Coupe féminine de l'UEFA, en 2004/05.

L'UEFA Women's Champions League a été créée pour élever le niveau et la reconnaissance du football féminin. À nouvelle compétition, nouveau format : pour la première fois, les meilleurs deuxièmes des huit meilleurs championnats européens se voyaient octroyer une place qualificative aux côtés des champions, soit 53 équipes pour 44 pays. Sur ces 53 équipes, trois venaient d'Allemagne, les deux premières du championnat plus le FCR 2001 Duisburg, vainqueur de l'UEFA Women's Cup l'année dernière.

La finale en aller-retour a laissé place à une rencontre à élimination directe jouée deux jours avant la finale masculine dans la même ville ou à proximité. Cette année la finale de l'UEFA Champions League se jouait  Madrid, celle de l'UEFA Women's Champions League à Getafe.

Les matches à élimination directe démarraient autrefois en quarts de finale ; aujourd'hui, ce sont les matches aller-retour qui démarrent en 16e de finale, avec 25 équipes qualifiées d'office rejointes par les sept vainqueurs des tours de qualification pris parmi les deuxièmes de leurs championnats respectifs. Pour les quarts de finale joués au printemps, seules deux équipes sorties des qualifications restaient en course : l'ASD Torres Calcio et le Montpellier Hérault SC, victimes respectivement de Lyon et de l'Umeå IK.

Les suédoises d'Umeå, pourtant victorieuses de deux UEFA Women's Cup et finalistes à cinq reprises, ont été privées de finale par Lyon, éliminées en demi-finale en 2007/08 et 2008/09. Après avoir assuré la victoire chez elles à Gerland (3-2), les Lyonnaises ont imposé le nul 0-0 au match retour après avoir repoussé leur déplacement de dix jours, volcan oblige. Cette victoire offrait à Lyon une place historique en finale d'une compétition européenne, au lendemain de la défaite des garçons en demi-finale de l'UEFA Champions League.

L'autre demi-finale voyait deux équipes allemandes s'affronter : Duisburg et Potsdam. Au match aller, Duisburg assurait le minimum (1-0) mais voyait ses espoirs s'envoler dans l'ex-RDA, barré par une jeune gardienne de 17 ans, Anna Felicitas Sarholz, auteur de trois arrêts lors de la séance fatidique de tirs au but.

Sarholz s'illustrait à nouveau dans une finale marquée par l'absence de buts malgré les nombreuses occasions des deux côtés. Les deux arrêts de Sarah Bouhaddi sur les tirs de Jennifer Zietz et Anja Mittag ne pouvaient empêcher Sarholz d'en faire de même, et Potsdam de soulever le trophée après le tir manqué de Thomis.

La compétition a changé de nom mais à la fin, ce sont toujours les Allemandes qui gagnent : trois victoires de rang, six en neuf ans. Abattu, l'entraîneur de Lyon Farid Benstiti, sut poser un regard positif après cette soirée haute en émotions : "Le grand vainqueur est le football féminin."

Même son de cloche chez son homologue, Bernd Schröder : "C'est un signal fort de la part de l'UEFA, qui, en faisant jouer les deux finales la même semaine, nous signifie que le football féminin n'est pas si loin que ça du football masculin," a-t-il déclaré. "À nous de promouvoir le football féminin."