UEFA Women's Champions League Scores & stats foot en direct
Obtenir
UEFA.com fonctionne mieux avec d'autres navigateurs
Pour profiter au mieux du site, nous recommandons d'utiliser Chrome, Firefox ou Microsoft Edge.

Potsdam sur le toit de l'Europe

Olympique Lyonnais 0-0 1. FFC Turbine Potsdam (a.p. 6-7 t.a.b.)
Les Allemandes remportent la première UEFA Women's Champions League au bout d'une grande soirée de football.

Les joueuses de Potsdam fêtent leur titre sur la pelouse de Getafe
Les joueuses de Potsdam fêtent leur titre sur la pelouse de Getafe ©AFP

La gardienne de 17 ans Anna Felicitas Sarholz a été l'héroïne du match lors de la victoire du 1. FFC Turbine Potsdam face à l'Olympique Lyonnais 7-6 aux tirs au but dans la première finale de l'UEFA Women’s Champions League. Les 10 000 spectateurs du Coliseum Alfonso Pérez, à Getafe, ont vécu 120 minutes sans but mais d'une très haute intensité.

À l'issue de cette quatrième séance de tirs au but dans l'Histoire des compétitions féminines de l'UEFA, la première en finale, l'Allemagne entretient son hégémonie chez les filles. C'est le troisième sacre consécutif d'une équipe allemande, le sixième en neuf ans.

Les troupes de Farid Benstiti démarraient pourtant tambour battant et la meneuse de jeu de l'OL Louisa Nécib glaçait le sang des nombreux supporteurs des ex-Allemandes de l'Est après 15 minutes. Son coup franc de plus de vingt-cinq mètres frappait la barre transversale de Sarholz. L'Olympique lyonnais dominait la rencontre mais les nombreuses combinaisons entre Nécib et la grande Wendie Renard sur corner ne mettaient pas en difficulté la jeune arrière-garde allemande (21 ans de moyenne d'âge).

Les Fenottes manquaient même de se faire surprendre sur un magnifique ballon en profondeur d'Anja Mittag, que la gardienne lyonnaise Sarah Bouhaddi écartait du bout du soulier devant Fatmire Bajramaj (27e). Ce n'était ni le premier ni le dernier tour de la n°10 allemande dont les dribbles et les coups de pied arrêtés ont donné le tournis aux championnes de France, déjà marquées par une chaleur estivale, même pour les standards espagnols.

À l'heure de jeu, Bajramaj reprenait son récital en slalomant dans la défense lyonnaise avant d'adresser un centre en retrait parfait pour Tabea Kemme. La jeune Allemande échouait une première fois devant la gardienne française Sarah Bouhaddi puis ne cadrait pas sa deuxième tentative. Les Allemandes commençaient alors le siège de la surface française mais ni Bajramaj ni Kessler, à peine entrée en jeu, ne trouvaient le chemin des filets.

Après quelques timides occasions lyonnaises, notamment par la botte de Nécib, le Turbine Potsdam mettait le turbo. La remplaçante Yuki Nagasato ouvrait trop sa frappe au point de penalty (83e). Sur l'action suivante, Anja Mittag, qui avait déjà marqué en finale en 2005, chipait la balle à Laura Georges et après un dernier crochet, plaçait une belle frappe enroulée sur le poteau gauche de Bouhaddi. Miraculeusement, l'OL accrochait la prolongation.

La charnière centrale lyonnaise entretenait le suspense pendant 30 minutes supplémentaires. La capitaine Georges sauvait devant Mittag à la 91e minute. Renard l'imitait huit minutes plus tard en devançant la reprise de Nagasato après un nouveau coup de génie de Bajramaj. La gardienne internationale française Bouhaddi réalisait elle-même un sauvetage de grande classe devant la remplaçante Isabell Kerschowski après 102 minutes.

Lors de la séance de tirs au but, c'est pourtant une autre gardienne de but qui permettait à Potsdam de remporter son deuxième titre européen, en sauvant trois penaltys, la même performance qu'elle avait déjà réalisée en demi-finales de la compétition face à Duisbourg.

Mais les Lyonnaises peuvent nourrir de nombreux regrets. Bouhaddi a fait les deux premiers arrêts de la séance et Amandine Henry puis Isabel Herlovsen ont eu l'occasion de conclure. Mais elles échouaient sur l'imposante Sarholz. Cette dernière transformait elle aussi sa tentative, tout comme Bouhaddi, le dernier tir était envoyé sur la barre par Élodie Thomis. Pétrifiées de stupeur et de déception, les perdantes voyaient les gagnantes laisser éclater leur joie.