Katia et l'OL veulent ce trophée

Dans un français presque parfait, la légende du football féminin brésilien Katia accorde une place à part à cette première finale de la Champions League féminine qui oppose jeudi l’Olympique Lyonnais au 1. FFC Turbine Potsdam, à Getafe, près de Madrid.

"[De tous mes trophées], celui-ci serait au top parce que je cherche ce titre depuis un moment maintenant", dit-elle. Après deux échecs avec Lyon en demi-finale ces deux dernières saisons, impensable de rater la dernière marche: "Il n’y a pas de question à se poser, c’est ce qui manque à mon palmarès."

Katia retrouve une nouvelle fois sur sa route une équipe allemande, comme celle qui l’avait privée d’une victoire en Coupe du Monde féminine de la FIFA en 2007. "C’est vrai que les Allemandes, je les connais depuis longtemps." Elle ne croit pas pourtant à la loi des séries : "C’est un match difficile. Certains disent que ce sont les favorites mais on a une chance car on a une très bonne équipe."

Joueuse la plus expérimentée du groupe — la gardienne adverse Anna Felicitas Sarholz avait à peine trois ans lorsque Katia disputait sa première Coupe du monde — l’attaquante de 33 ans a inscrit plusieurs buts décisifs cette saison, comme sa tête lors de la demi-finale aller face aux Suédoises de l'Umeå IK. Katia a l’une des lignes de statistiques les plus impressionnantes de France et d'Europe : 59 buts en 59 matches en compétition nationale depuis son arrivée en 2007.

Elle apporte par ailleurs le plus large sourire du football féminin à l’OL. "J’aime bien voir les filles à l’aise. Pour des matches comme celui-là, il faut mettre un peu d’ambiance, ça ne fait pas de mal", lance-t-elle. Le genre de commentaires qui lui ont valu le titre de joueuse la plus chambreuse du groupe sur le site Internet du club. "Revenir ici, ça me rappelle de bons souvenirs", rappelle la joueuse. Bon augure, la Brésilienne a déjà gagné en Espagne. En 2005, elle brandissait avec son club de Levante la Coupe d'Espagne.