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Montpellier forcé d'y croire

Après leur victoire surprise à Francfort dimanche, les Françaises entendent saisir leur chance d'accéder à la finale de la Coupe UEFA.

Le Montpellier HSC, vainqueur surprise des Allemandes du 1. FFC Frankfurt en demi-finale aller de la Coupe féminine de l'UEFA (1-0), peut rêver de finale, samedi, à Villeneuve-les-Maguelone (14h30).

Quatre championnes du monde et d'Europe
Le propre d'un exploit est qu'il ne se reproduit que très rarement, voire jamais. Or Montpellier, dimanche dernier à Francfort, en a déjà accompli un en s'imposant à Brentano Bad. Pour situer sa portée, il suffit de considérer qu'au début du match aller quatre joueuses allemandes figuraient aussi sur la pelouse au coup d'envoi de la finale de la Coupe du Monde de la FIFA 2003 (victoire 2-1 contre la Suède) et de la finale de l'UEFA EURO 2005 (victoire 3-1 contre la Norvège). Parmi elles Birgit Prinz, considérée comme la meilleure joueuse du monde.

"Rien n'est perdu"
"C'est un peu comme en Coupe du France chez les garçons, quand un club amateur tombe un gros club pro", illustre encore l'entraîneur montpelliérain Patrice Lair. "Sauf que là il y a un match retour et ce sera qui sera très dur." Les championnes 2001/02, finalistes en 2003/04, ont déjà promis qu'elles allaient réagir. "Rien n'est perdu", déclare leur entraîneur Hans-Jürgen Tritschoks, qu'une défaite en demi-finales pourrait mettre dans une position délicate.

Abily et Bompastor en tribune
Lors de cette rencontre dominée en possession et territorialement par les Allemandes, les internationales françaises Camille Abily et Sonia Bompastor ont reçu un avertissement qui les prive du match retour et complique les plans de Lair. "Il va falloir s'organiser", déclare le coach. "Mais il y a de quoi les remplacer. Dans cette équipe, l'important n'est pas d'avoir telle ou telle individualité mais l'esprit qui règne."

Préparation habituelle
"Elles savent toutes qu'elles n'auront peut-être jamais une telle occasion de briller dans cette compétition. Elle veulent saisir cette chance", continue Lair. Rien se sera changé dans la préparation d'avant-match par rapport à une rencontre classique. Le groupe partira au vert la veille du match, comme il l'avait fait avant de battre le Brøndby IF (3-0 le 16 octobre en quart de finale retour).

"Grosse pression physique"
Pour l'occasion, le stade Joseph Blanc ne contiendra pas 4300 spectateurs (l'affluence enregistrée en Allemagne) mais l'entrée sera gratuite. "Je m'attends à subir une grosse pression physique tout au long du match", dit Lair. "Mais nous avons montré que nous pouvions rivaliser, avec nos armes."

"La première fois de ma vie que je fais cela"
La vitesse de la jeune Elodie Thomis, centreuse sur le but de Ludivine Diguelman à l'aller, la prise de risque tactique et l'audace sont les principaux atouts français. "Là-bas, nous avons joué en 3-5-2, je crois que c'est la première fois de ma vie que je fais cela", se souvient le coach. "Mais cela leur avait causé beaucoup de problèmes. Cette fois il sera très dur de surprendre notre adversaire."

Ce serait une première euroopéenne
En cas de qualification, Montpellier serait la première équipe non allemande et non scandinave à accéder à la finale. Cela pourrait aussi être l'épopée dont a besoin le football féminin français pour franchir un nouveau cap de popularité.

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