L'Angleterre et la France dans le même bateau

À l'heure de faire leur entrée en jeu dans le Championnat d'Europe des moins de 19 ans de l'UEFA en Estonie, les quatre sélectionneurs du Groupe B partagent le même avis sur le fait que rien n'est acquis et qu'aucun match ne sera facile.

Noel Blake, le technicien anglais, était le premier à le souligner, puisque son équipe fait son retour en phase finale après un an d'absence. De plus, sa sélection entrera en jeu face au demi-finaliste 2010, la Croatie : "S'il y a une personne qui pense qu'elle va venir ici et disputer des matches faciles, elle se trompe lourdement".

"Il y a huit nations, y compris le pays hôte, et tous les sélectionneurs qui ont qualifié leur équipe vous diront à quel point les qualifications étaient difficiles. Je ne m'attends qu'à des matches difficiles à partir de maintenant."

Blake devra se passer de certains joueurs clés, passés à l'échelon supérieur en M21, mais il peut toujours compter sur dix membres du groupe qui avait remporté l'UEFA EURO M17 en 2010. Il espère que la victoire au Liechtenstein pourra aider l'Angleterre, invaincue au tour Élite.

"Les gamins ont des qualités et une bonne technique. On dit que l'Angleterre n'est pas capable de faire certaines choses aussi bien que d'autres pays, mais on cherche toujours à s'améliorer tactiquement. Je suis ravi de voir que le groupe prend forme tactiquement et physiquement."

La Croatie, également invincible au tour précédent, espère faire encore mieux que cette belle année 2010 : "J'espère que mes joueurs joueront avec la même ambition que l'Espagne à l'UEFA EURO 2012", a lancé Dinko Jeličić. "L'Espagne a adapté sa tactique tout au long de la compétition, mais elle est restée fidèle à ses principes, et c'est ce que j'essaye d'enseigner à mes joueurs."

Le beau parcours de la Croatie en 2010 avait été stoppé par la France, qui avait ensuite remporté le titre à domicile. Absente de la phase finale en Roumanie l'année dernière, l'équipe de Pierre Mankowski revient sur le devant de la scène. "On espère aller aussi loin que possible, mais le plus important est le projet qui vise à faire progresser les joueurs et à leur apprendre à vivre sur et en dehors du terrain. C'est une longue compétition, c'est donc important d'avoir un bon groupe de 18 joueurs pour aligner une bonne équipe à chaque match."

S'il admet que la Serbie "n'est pas favorite" pour le titre en Estonie, le sélectionneur Zoran Marić a affiché son objectif : "Réaliser un exploit historique pour la Serbie en se qualifiant pour la Coupe du Monde M20 2013 pour la première fois."

La Serbie a atteint la phase finale pour la deuxième fois consécutive après avoir dominé son groupe composé de l'Allemagne, de la Roumanie et de la Hongrie au Tour Élite. Marić vise donc le même parcours qu'en 2009 et 2011, où les Serbes avaient atteint le dernier carré. "Je crois qu'il n'y a pas grandes différences entre les équipes présentes ici et que les petites équipes pourraient bien avoir le dernier mot."