Kike, une carrière sans regret
mercredi 18 juin 2014
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Cinq fois champion d'Europe avec l'Espagne et double champion du monde, Kike explique à UEFA.com pourquoi il arrête le futsal.
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Il a beau avoir mis un terme à sa carrière sur une défaite en finale de la Liga samedi contre l'Interviú Madrid, aucun regret ne viendra gâcher l'épopée d'Enrique Boned Guillot, connu tout simplement sous le nom de Kike.
En 19 ans sur les parquets, le défenseur espagnol de 36 ans, qui évoluait au Murcia FS depuis 2001, a remporté quatre titres de champion d'Espagne et trois Coupes d'Espagne avec Murcie, et a participé à la finale de la Coupe UEFA de futsal 2008. Il a aussi représenté son pays 140 fois, a gagné deux Coupes du Monde de futsal de la FIFA et cinq Championnats d'Europe de futsal de l'UEFA.
UEFA.com : Pourriez-vous revenir sur votre décision de mettre un terme à votre carrière ?
Kike: Non. Des décisions aussi importantes que celle-ci doivent être prises avec certitude. J'ai longuement réfléchi à cette décision. Même si c'est dur, je suis convaincu que j'arrête au bon moment. C'est le bon moment de laisser jouer la nouvelle génération. Je tiens à remercier toutes les personnes qui m'ont accompagné dans mon voyage sportif, les personnes qui sont près de moi depuis 20 ans. J'ai de la chance d'avoir été joueur de futsal.
UEFA.com : Quels changements avez-vous observés au cours des 20 dernières années dans le futsal ?
Kike : Beaucoup de choses ont évolué, surtout le niveau d'organisation et le professionnalisme. Il y a aussi eu quelques changements fondamentaux aux règles du jeu, mais les changements organisationnels ont été les plus importants. Quand j'ai fait mes débuts en 1995, le futsal était presque un sport amateur. Tout a progressé depuis. Les joueurs sont en meilleure condition physique, et les niveaux technique et tactique sont plus élevés. Cela dit, l'essence même du jeu n'a pas changé.
UEFA.com : On sait ce que vous avez fait pour le futsal, mais qu'est-ce que le futsal a fait pour vous ?
Kike : Ce sport m'a apporté beaucoup de choses. J'ai eu la chance de vivre les sentiments que j'ai eus et qui ne peuvent être ressentis que dans le monde du sport : l'embrassade d'un coéquipier après une victoire, les pleurs après une défaite, les voyages que j'ai pu faire. J'ai obtenu le respect et l'amour de toutes les personnes concernées par le futsal, et pas seulement à Murcie. Je n'aurais jamais cru recevoir autant. Ce fut un vrai privilège. J'ai fait ce que je préfère et il n'y a pas de mots pour décrire ça.
UEFA.com : Parmi toutes les équipes que vous avez rencontrées toutes ces années, contre laquelle avez-vous éprouvé le plus de difficultés à marquer ?
Kike : C'est difficile de répondre à cette question. On parle de 19 saisons quand même. J'ai affronté de nombreuses grandes équipes et ce ne serait pas juste d'en sortir une seule du lot. Ce qui est bien, c'est que j'ai pu tirer des leçons de tous les matches tout en prenant du plaisir. J'ai toujours dit que j'avais de la chance de jouer avec et contre les meilleurs. J'ai évolué avec les meilleurs en club et en équipe nationale. J'ai partagé le vestiaire avec des garçons comme Paulo Roberto, Vinicius, Lenisio, Luis Amado, Vicentín. J'ai vu passer plusieurs générations. J'étais le lien entre la première génération qui a remporté la Coupe du Monde (2000) au Guatemala et ceux qui sont arrivés après. J'ai joué avec de très bons joueurs.