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Dominik Greif (Lyon) : « Pour l'instant, c'est dix sur dix »

Arrivé cet été à l'Olympique Lyonnais, Dominik Greif est l'un des artisans du début de saison impressionnant de son équipe. L'ancien gardien de Majorque se confie à l'UEFA avant la J3 de l'UEFA Europa League, contre le FC Basel.

Dominik Greif s'est imposé dans le but lyonnais
Dominik Greif s'est imposé dans le but lyonnais © UEFA


Dominik Greif, international slovaque (28 ans, 5 sélections) revient aussi sur son transfert mouvementé après quatre ans au RCD Mallorca (Espagne), son adaptation à un nouveau style de jeu et les ambitions lyonnaises en UEFA Europa League où le club rhodanien a commencé par deux victoires.

Le gardien slovaque de Lyon, Dominik Greif (n° 1), sur une prise de balle assurée devant l'attaquant français de Lille, Olivier Giroud (n° 9), lors du match de football de Ligue 1 entre le LOSC Lille et l'Olympique Lyonnais (OL) au stade Pierre-Mauroy à Villeneuve-d'Ascq, dans le nord de la France, le 28 septembre 2025.. (Photo by Sameer Al-DOUMY / AFP) (Photo by SAMEER AL-DOUMY/AFP via Getty Images)
Le gardien slovaque de Lyon, Dominik Greif (n° 1), sur une prise de balle assurée devant l'attaquant français de Lille, Olivier Giroud (n° 9), lors du match de football de Ligue 1 entre le LOSC Lille et l'Olympique Lyonnais (OL) au stade Pierre-Mauroy à Villeneuve-d'Ascq, dans le nord de la France, le 28 septembre 2025.. (Photo by Sameer Al-DOUMY / AFP) (Photo by SAMEER AL-DOUMY/AFP via Getty Images)AFP via Getty Images

Il y a environ deux mois, vous avez signé un contrat de quatre ans avec l'Olympique Lyonnais. Pouvez-vous revenir sur cette période et nous dire comment vous l'avez vécue ?
À la fin du processus, c'était un grand soulagement car cela a pris beaucoup de temps, et je ne suis pas sûr que ce soit si courant. Ça a duré trois semaines, quelque chose comme ça. J'ai reçu un message m'annonçant que le transfert était finalisé, mais cela a continué pendant plusieurs semaines après. J'étais donc un peu nerveux. Au final, j'étais soulagé et heureux. Un nouveau chapitre m'attendait, et j'allais rejoindre un grand club.

C'est exactement ce que je voulais vous demander. La Liga en Espagne est une référence, mais même en France, la marque Olympique Lyonnais est très forte. Quel effet cela vous a-t-il fait ?
Un effet énorme. Je ne pense pas que beaucoup de Slovaques aient joué pour un tel club. C'est une grande étape pour moi. J'en étais très heureux. J'ai joué en Liga pour Majorque, mais il est difficile de comparer leur niveau dans ce championnat avec celui où je suis maintenant. On le voit bien en ce moment avec Majorque qui peine au classement. Je ne veux pas dire que nous nous battons pour le titre, ce serait exagéré, mais nous sommes proches de Paris, donc les deux clubs sont dans des positions très différentes.

Au cours de ces dernières semaines, qu'est-ce qui vous a donné une idée de la dimension et de l'histoire du club ?
C'est un club de premier plan au niveau national qui a beaucoup d'atouts. Il a un stade magnifique, des installations d'entraînement incroyables, des conditions… Je suis tout simplement enthousiasmé par le temps que j'ai passé ici jusqu'à présent. Et je sais que je ne suis pas là depuis longtemps et j'essaie d'être prudent, car je sais que lorsque les choses vont trop bien, quelque chose finit toujours par se gâter.

Je dois vous poser la question, car les choses auraient pu être très différentes pour Lyon. Avez-vous suivi les difficultés que le club a traversées ? Il n'a eu la confirmation qu'en juillet qu'il ne serait pas relégué de Ligue 1, et que vous pourriez donc participer à l'Europa League, ce qui n'aurait pas été possible en deuxième division. En aviez-vous conscience ?
Pas vraiment pendant que nous discutions du transfert. Je suivais l'affaire dans les médias avant de savoir que quelque chose comme ça allait se produire. Une fois que nous avons abordé le transfert, j'ai posé la question, mais on m'a répondu que la situation s'était stabilisée. C'est un sujet intéressant, car nous en parlions avec les joueurs tchèques : si le club n'avait pas connu de telles difficultés, nous n'aurions probablement jamais eu la chance de jouer pour un tel club. Mais nous savons qu'il y a eu des problèmes, ce n'est pas un secret. Le club a dû changer un peu son approche, et peut-être aussi sa philosophie. Et nous avons tous eu une chance unique de jouer pour un grand club, donc nous avons été un peu chanceux sur ce point.

Dominik Greif sous le maillot de Majorque (Photo  Clive Brunskill/Getty Images)
Dominik Greif sous le maillot de Majorque (Photo Clive Brunskill/Getty Images)Getty Images

Ressentez-vous une différence entre les entraînements à Majorque et ce que vous vivez à Lyon ? Et qu'en est-il de l'esprit d'équipe ? Y a-t-il une différence tangible ?
Je ne dirais pas qu'il y a une grande différence. C'est simplement un environnement sain, sans distinctions, nous nous entendons tous bien, l'ambiance générale est bonne. Quand on gagne, tout va toujours bien. Mais la différence entre Majorque et Lyon est énorme. Le style de jeu et la mentalité sont très différents. À Majorque, je jouais de longs ballons vers un attaquant de grande taille, alors qu'ici... J'ai vu des statistiques où je figurais parmi les meilleurs gardiens d'Europe avec le plus de passes courtes par match. C'était un grand changement pour moi.

Je n'ai jamais joué pour une équipe qui voulait pratiquer un tel style, sous une telle pression. Juste jouer, jouer, jouer et aller de l'avant. Les premiers jours ont été assez exigeants pour moi, mais je me sens très bien maintenant et je prends beaucoup de plaisir. Tout le processus d'entraînement est également très différent étant donné ce style de jeu. J'en suis heureux, car c'est quelque chose que je n'avais jamais connu dans ma carrière. L'entraîneur exige de moi ce que personne n'avait jamais exigé auparavant. Je sens que c'est une excellente occasion pour moi de progresser en tant que joueur.

Donc, ce nouveau style de jeu vous plaît ? Vous étiez réputé pour vos réflexes, que vous avez de nouveau démontrés cette saison. Mais le fait d'utiliser autant votre jeu au pied, pas seulement à l'entraînement mais en match, êtes-vous heureux que cela puisse vous aider à progresser dans votre carrière ?
Je me suis toujours considéré comme un gardien complet, assez bon dans tous les compartiments du jeu qu'un gardien moderne doit maîtriser. C'est le type de gardien que je suis, je me suis toujours senti plus à l'aise dans mon but, sur ma ligne. Vu ma taille, j'ai développé d'excellents réflexes et une grande souplesse. Mais être gardien de nos jours...

Comme je l'ai dit, j'ai toujours pensé que ma capacité à utiliser mes pieds et ma qualité de passe étaient correctes, mais on ne m'a jamais demandé de le faire autant. Pour l'instant, j'en suis content. Cela dépend aussi de la qualité des joueurs qui m'entourent, qui est d'un très haut niveau. Dans une situation où, auparavant, je n'aurais peut-être pas réfléchi et j'aurais simplement dégagé le ballon, maintenant je m'arrête, même quand je ne vois pas d'option de passe. Si je garde le ballon une seconde, une opportunité peut se créer. Cela me rend plus calme. Et je sens que je progresse chaque jour à l'entraînement.

Devez-vous aussi vous préparer mentalement pour cela ? Peut-on s'entraîner pour ça ? Jouer sous une pression constante doit être difficile.
Mentalement, je dirais que non, pas vraiment. Tout est une question de pratique et d'expérimentation de différentes situations. En ce moment, je comprends ce que les gens veulent dire quand ils disent que l'entraînement, c'est l'armée. Dans ces séances, nous devons maintenir un tel rythme, et il est si difficile de jouer le football que nous voulons, que lorsque nous arrivons en match et que l'adversaire ne comprend pas ce que nous allons faire... c'est plus simple.

À l'entraînement, nos coéquipiers savent ce que nous allons faire, c'est donc encore plus dur. Mais en match, l'adversaire ne le sait pas, on a donc une seconde de plus. Personnellement, j'étais stressé avant le premier match, je me demandais comment j'allais relancer. Mais maintenant, j'apprécie vraiment toutes ces relances et cette construction, c'est nouveau pour moi et je me sens très à l'aise avec ça.

Et pour l'instant, les résultats vous donnent raison. En une phrase, comment expliquez-vous ce début de saison ? Il a été parfait, cinq victoires sans encaisser de but et vous n'avez concédé votre premier but que lors du match du 5 octobre contre Toulouse (défaite 2-1 en Ligue 1)...
Je ne m'attendais certainement pas à ça, mais je sais que le début est toujours important et qu'on n'a qu'une seule chance de faire une première bonne impression. Je voulais donc en faire une bonne, mais je ne m'attendais absolument pas à passer autant de minutes sans encaisser de but. C'est un bonus, tout le monde en est heureux et je pense que toute l'équipe défend très bien.

Plusieurs fois, des joueurs ont contré des tirs où je savais que je n'aurais jamais pu faire l'arrêt. Nous travaillons très bien, j'espère que nous pourrons continuer sur cette lancée. Dans l'équipe, on sent beaucoup de confiance en nos capacités et beaucoup de motivation. Donc, comme je l'ai dit, pour l'instant, notre travail, c'est un dix sur dix.