L'entraîneur de l'Atalanta, Gian Piero Gasperini, parle de sa philosophie de jeu et de la finale de l'UEFA Europa League contre Leverkusen

À 66 ans, Gian Piero Gasperini atteint sa première finale de compétition de clubs de l'UEFA, alors que son équipe de l'Atalanta se prépare à affronter Leverkusen lors de la finale de l'UEFA Europa League à Dublin. Cependant, comme l'a déclaré l'entraîneur à UEFA.com, les trophées ne sont pas nécessairement la seule mesure du succès dans le monde du football.

Gasperini sur sa première finale européenne
Ça fait du bien. C'est une grande réussite et une source de satisfaction, obtenue grâce à une très bonne saison de toute l'équipe. Est-ce le point d'orgue de ma carrière ? Oui, concernant la réussite et le prestige. Absolument. Concernant la gratification, heureusement, j'en ai eu pas mal, même si elles n'étaient peut-être pas du même niveau.

Je ne pense pas que gagner une coupe fasse toujours partie des paramètres qui permettent de juger du succès. Chacun a ses propres objectifs. Lorsque vous parvenez à les dépasser, comme cela a été le cas à l'Atalanta, vous devez tout de même être très satisfait. Si nous parvenons également à ajouter une coupe, bien sûr, nous le serons encore plus.

Gasperini sur son passage à l'Atalanta
Cela a commencé il y a huit ans, de manière très soudaine, comme c'est généralement le cas pour les bonnes choses. À l'époque, il y avait beaucoup de joueurs dans les équipes de jeunes qui étaient proches de l'équipe première mais peu impliqués. Ce fut le tournant : à partir de ce moment-là, le monde de l'Atalanta a un peu changé. D'abord (nous avons atteint) l'Europa League, puis ensuite la Ligue des champions.

Trois qualifications consécutives en Ligue des champions pour une équipe qui a également pratiqué un très bon football et marqué beaucoup de buts. Et le parcours en Ligue des champions (2019/20) nous a également donné un gros coup de pouce. Nous sommes passés tout près d'une demi-finale en affrontant Paris. Cela est toujours resté un peu comme la marche qui nous a échappé, et je dois dire que, cette année, nous avons peut-être franchi cette marche et sommes allés au-delà.

Gian Piero Gasperini après le quart de finale d'UEFA Champions League perdu par l'Atalanta contre Paris en 2020Getty Images

Gasperini sur la quête de succès européen de l'Atalanta cette saison
Cette équipe l'a toujours voulu. Parfois, on a des équipes qui sont bonnes techniquement, mais qui manquent de détermination et de faim. Dès le début, dès la phase de groupes, depuis que nous avons joué à Lisbonne, dans un groupe où nous n'étions pas les favoris - le Sporting (CP) était le favori - nous avons joué de grands matches contre des adversaires solides. Bien sûr, gagner à Anfield a encore renforcé notre confiance.

Gasperini sur Leverkusen, l'adversaire en finale
L'équipe et ses performances parlent d'elles-mêmes. Ils n'ont pas perdu cette année. Nous allons affronter une équipe très difficile, qui a réalisé quelque chose d'extraordinaire dans son pays. C'est une équipe très solide. Ils jouent de manière très compacte et il est donc très difficile de les transpercer. Il est compliqué de créer des espaces contre eux. Ils ont beaucoup de vitesse et de technique en attaque. C'est une excellente équipe, sinon ils n'auraient pas obtenu de tels résultats. Mais je crois que nous avons des atouts importants à faire valoir, et j'espère que nous pourrons leur créer des problèmes et limiter leur expression.

Les deux équipes ont une configuration similaire. Je suis très heureux de cela car, lorsque j'ai commencé à jouer avec cette formation il y a quelques années, nous étions pratiquement les seuls à le faire. Nous étions vraiment à part. Maintenant, en Ligue des champions et en Europa League, il y a beaucoup d'équipes qui font la même chose, même si c'est avec leur propre approche et leur propre style. On peut dire que jouer avec trois défenseurs et trois attaquants est devenu très à la mode. Très courant, du moins.