Finale de l'Europa League, Séville - Roma, les clés du match

Un titre européen se joue souvent sur des détails, voyons lesquels pourraient faire la différence sur la pelouse de la Puskás Aréna, mercredi.

L'Italie ne fait pas peur à Séville

Le FC Séville a montré contre la Juventus qu'il avait les moyens de faire plier des adversaires italiens défendant bas, comme cela s'est produit après que les Turinois ont pris l'avantage à Séville. Les Sévillans ont cherché à écarter, ils ont pu créer des espaces pour envoyer des ballons dans la surface. Un signe positif si la Roma se met à reculer.

La touche marocaine de Séville

Deux joueurs de Séville connaissent une saison qui restera dans les mémoires de tout un pays, la Maroc, sinon de tout un continent, l'Afrique. Yassine Bounou, au poste de gardien, et Youssef En-Nesyri, attaquant de pointe, la proue et la poupe marocaine du club espagnol. Avec les Lion de l'Atlas, ils étaient demi-finalistes de la Coupe du Monde en décembre au Qatar, pourquoi ne pas accrocher à nouveau le titre qu'ils ont savouré en 2020 ensemble ? Tandis que Bounou semble en progrès constant, En-Nesyri met toute sa confiance actuelle dans son jeu fait de prises de risque et de duels aériens musclés. Si Séville gagne, ce sera aussi un peu la victoire du Maroc !

Rois de l'Europa

On cherchera peut-être encore longtemps, mais il y a quelque chose, dans cette compétition, qui transcende le FC Séville, comme l'ont montré les matches à élimination directe contre Manchester United et la Juventus. Les Espagnols croient en leurs capacités et font les bons choix sous la pression de cette compétition, et personne n'incarne mieux cette qualité venue d'ailleurs qu'Ivan Rakitić et Jesús Navas qui, à 35 et 37 ans respectivement, ont été remarquables en aidant leur équipe à éliminer la Juve. En finale, une telle expérience peut faire la différence.

Mendilibar tient la barre

Le FC Séville est sur une dynamique incroyable. Il y a deux mois et demi, qui s'attendait à ce qu'il participe à cette finale, le club se débattant dans la deuxième moitié du tableau de la Liga espagnole. Mais depuis l'arrivée de José Luis Mendilibar au poste d'entraîneur, les Andalous ont retrouvé la forme et la confiance, ne perdant que deux de sesde leurs 15 matches toutes compétitions confondues.

L'absence d'Acuña

L'expulsion de Marcos Acuña, le latéral gauche champion du monde, lors du match retour contre la Juventus, est sans aucun doute un coup dur pour le FC Séville. L'Argentin n'est pas seulement un compétiteur acharné, mais aussi un atout offensif important sur son côté gauche, la deuxième plus abondante source de centres de Séville après Navas, et il est capable de repiquer au centre et de jouer comme un milieu de terrain supplémentaire. Mendilibar a déclaré qu'il pourrait jouer dans n'importe quelle équipe du monde, mais malheureusement pas pour le FC Séville à Budapest. Reste à savoir si Alex Telles pourra le remplacer...

La Roma solide derrière

Le retour de Chris Smalling après sa blessure contre Feyenoord est un gros plus pour le secteur défensif de la Roma, qui est sans aucun doute la principale force de l'équipe. Il suffit de demander à la Real Sociedad et à Leverkusen, qui n'ont pas réussi à marquer contre l'équipe de José Mourinho, dont le but est resté inviolé sur cinq matches des huit disputés en phase à élimination directe. La présence d'un gardien fiable comme Rui Patrício, qui compte désormais le plus grand nombre d'apparitions en Europa League, est la cerise sur le tiramisu pour une défense qui peut également compter sur un vrai patron avec Gianluca Mancini.

Mourinho, c'est spécial

Question expérience, Séville à l'avantage avec ses six finales jouées et gagnées dans la compétition, mais la Roma dispose d'un atout nommé Mourinho sur le banc. C'est la sixième finale UEFA de la carrière de l'entraîneur portugais, qui a remporté les cinq précédentes. Tirana et le triomphe de l'UEFA Europa Conference League l'an dernier ont montré que le Special One a déjà transmis sa gagne aux Giallorossi, qui pourront une fois de plus s'appuyer sur un plan de jeu minutieusement mis au point par l'un des plus grands stratèges du foot. Devenir le premier entraîneur à remporter l'Europa League avec trois équipes différentes pourrait être une motivation supplémentaire pour le Portugais, et ses joueurs sont déterminés à lui offrir ce record.