N'Diaye-Flamini, la trouvaille de l'OM

Par Matthew Spiro

Les milieux de terrain de l'Olympique de Marseille Sylvain N'Diaye et Mathieu Flamini espèrent poursuivre leur fin de saison de rêve lors de la finale de la Coupe UEFA contre le Valencia CF mercredi.

Revirement du sort
La carrière marseillaise de N'Diaye semblait terminée à la mi-saison : il était régulièrement écarté par Alain Perrin. De son côté, Flamini jouait avec la réserve lorsque Perrin a été remercié et remplacé par José Anigo en janvier. Depuis lors, le sort des deux joueurs s'est radicalement modifié : ils évoluent désormais régulièrement en milieu de terrain.

"Une seconde jeunesse"
Ce duo "de combat" s'est montré décisif dans les victoires de l'OM contre le Liverpool FC, le FC Internazionale et le Newcastle United FC. N'Diaye est prêt à remettre ça à Göteborg. "C'est merveilleux pour moi de jouer régulièrement après être resté si longtemps sur la touche", a déclaré l'international sénégalais à uefa.com. "C'est comme si José m'avait donné une seconde jeunesse, et je suis très excité de participer à un si grand match."

De la communication
N'Diaye, qui jouait au FC Girondins de Bordeaux lorsque le club perdait en finale de la Coupe UEFA face au FC Bayern München en 1996, adore son rôle de joueur le plus expérimenté en milieu de terrain. "Mathieu et moi, nous sommes assez semblables, mais notre partenariat fonctionne bien parce que nous communiquons tout le temps", a expliqué le joueur de 27 ans.

Un mentor utile
"J'essaie de l'encourager autant que possible, et je lui fais aussi des critiques constructives quand je pense que c'est le moment. Mais c'est un très bon joueur qui ne manque pas de confiance en lui, donc si je fais quelque chose de travers il est toujours le premier à le faire remarquer", a ajouté N'Diaye.

"Suffisamment bon"
Beaucoup ont été surpris par les démonstrations de Flamini. Mais Anigo, qui a déjà été son entraîneur en équipe de jeunes, était quasiment certain que le jeune homme de 20 ans s'adapterait rapidement. "Il est tellement calme ; rien ne le perturbe", a expliqué Anigo. "Je savais qu'il était suffisamment bon pour jouer en équipe première, et le rappeler a été l'une des premières choses que j'ai faites en arrivant à Marseille."

Une chance incroyable
Le milieu de terrain, marseillais de naissance, a révélé qu'il avait déjà réalisé son rêve de petit garçon. "J'ai toujours rêvé de jouer pour Marseille un jour, mais je n'ai jamais réellement cru que cela arriverait", a-t-il déclaré à uefa.com. "Cette saison a été incroyable, mais tout est allé tellement vite que je crois que je n'ai pas encore réalisé. Jouer en finale de Coupe UEFA, je n'y crois toujours pas."

Un bon mental
Cependant, Flamini ne semble pas déstabilisé à l'idée d'affronter les champions d'Espagne. "Nous avons déjà joué contre quelques grandes équipes, et je me suis bien débrouillé", a-t-il expliqué. "Je n'ai encore jamais rencontré un adversaire qui m'ait fait penser 'ce gars-là est vraiment plus fort que moi'. Quand j'ai joué contre Steven Gerrard, j'ai pu dire que c'était un joueur exceptionnel, mais je ne me suis pas senti dépassé."

Ultime test
Malgré sa confiance, Flamini ne se fait aucune illusion quant à l'ampleur de la tâche de Marseille, et il admet que son duo avec N'Diaye sera mis à l'épreuve plus rudement que jamais. "Valence est favori car il est champion d'Espagne, et nous sommes 7es de Ligue 1", a-t-il expliqué. "Cela va être difficile pour Sylvain et moi, car Valence fait très bien circuler le ballon. Nous allons devoir beaucoup courir, mais nous sommes tous les deux en forme et nous avons pu bien nous reposer, donc avec un peu de chance, nous serons à la hauteur de la tâche."