Chornomorets croit en son destin

Le FC Chornomorets Odesa vit peut-être dans l'ombre des illustres FC Shakhtar Donetsk et FC Dynamo Kyiv, mais dans l'histoire footballistique d'Ukraine, le petit poucet pèse lourd, très lourd.

Le célèbre port de la Mer Noire a vu naître les premières équipes de l'Ukraine indépendante. Et si le club actuel n'a vu le jour qu'en 1936, dans les anciennes républiques soviétiques, Odessa est un nom du football. Reste à espérer que le Chornomorets accroche désormais une qualification en UEFA Europa League, qui ferait honneur à son glorieux passé.

Victorieuses 1-0 à la maison contre le KS Skënderbeu (Albanie), les troupes de Roman Grygorchuk occupent également une encourageante quatrième place en Première Ligue ukrainienne après sept matches. "On a bien joué, pas seulement contre Skënderbeu mais à tous nos matches cette saison", rappelle l'entraîneur. "Même au Shakhtar, on perd 1-0 mais on était bien en place tactiquement. Tout le monde est d'accord : on a monté le niveau d'un cran cette saison. Il faut garder la dynamique."

Repris en main par Grygorchuk, 48 ans et ancien buteur, en 2010, le Chornomorets est monté dans l'élite dès la première saison, a fini neuvième la suivante, puis sixième. Une progression linéaire.

"On est au niveau qu'on rêvait d'atteindre en améliorant nos performances et nos résultats", continue Grygorchuk. "Je le répète, le plus important pour nous est de maintenir ce niveau. On a le potentiel, je le sais et je le vois."

Les arrivées d'Olexiy Antonov, Sergei Samodin et Volodymyr Priyomov du FC Kryvbas Kryvyi Rih, en dépôt de bilan, ainsi que d'Olexiy Gai du FC Shakhtar Donetsk, ont fait grand bien cette saison. "Ces joueurs nous ont bien renforcés, on est plus puissant, plus complet devant", explique Grygorchuk, dont l'équipe peut jouer en 4-4-2 et 4-5-1 si besoin. Mais le vrai coup de fouet viendrait d'une place en phase de groupes d'Europa League.

"Avec la direction du club, nous avons travaillé sur l'ossature de l'équipe avec en point de mire de vrais objectifs", ajoute Grygorchuk. "On n'est pas pressé, chaque chose en son temps, une pierre après l'autre."