Le doublé de Falcao offre le titre à l'Atlético
mercredi 9 mai 2012
Résumé de l'article
Atlético de Madrid 3-0 Athletic Club
Un doublé de Falcao et un but en fin de match signé Diego offrent le sacre aux Madrilènes.
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Le Club Atlético de Madrid remporte la finale de l’UEFA Europa League en s’imposant 3-0 face à l’Athletic Club, grâce à un doublé de Falcao et un but en fin de match signé Diego. Ce score est pourtant trompeur, tant les Basques ont tenté face à des Madrilènes très sérieux et redoutablement efficaces.
Pour cette ultime rencontre européenne de la saison pour les deux équipes, les entraîneurs avaient décidé de renouveler leur confiance aux mêmes joueurs qu'en demi-finales : les seules exceptions concernaient Tiago côté madrilène, suspendu et remplacé par Gabi, et Óscar de Marcos, préféré à Ibai Gómez côté basque.
Cette rencontre débutait sans round d'observation, les deux formations affichant clairement leurs ambitions offensives. Et il ne fallait pas attendre longtemps pour voir Falcao à l'œuvre : servi par Adrián López, l’attaquant se procurait sa première occasion dès la 2e minute, mais sa tête décroisée manquait de précision. Quatre minutes plus tard, il rectifiait le tir.
Servi dans l’axe droit, le Colombien se retrouvait face à deux défenseurs à l’intérieur de la surface ; après un temps d’arrêt, il décalait le ballon sur son pied gauche et déclenchait une frappe travaillée qui allait se loger dans la lucarne opposée d’un Gorka Iraizoz impuissant.
Auteur jusque-là d’un pressing haut qui compliquait les relances basques, l’Atlético adoptait alors une approche différente, avec un repli défensif très sérieux qui empêchait les hommes de Marcelo Bielsa de trouver des failles. Cette tactique de frustration fonctionnait bien, car les Basques ne parvenaient pas réellement à se montrer dangereux, malgré le génie technique d'Iker Muniain et l’omniprésence de Fernando Llorente.
L’attaquant de pointe manquait d’ailleurs une occasion d’égaliser, d’une magnifique reprise de volée malheureusement dévissée, alors qu’il était à bout portant (19e). C'était le début d'un temps fort pour les "visiteurs", qui multipliaient les débordements et les services en profondeurs, mais les attaquants manquaient de précision et de soutien. Et c’est le moment que choisissaient les Madrilènes pour doubler la mise.
Suite à une combinaison sur le côté gauche, Diego débordait et servait Falcao en retrait. Le buteur, trouvé quasiment au point de penalty, réalisait une roulette derrière son pied d'appui pour se débarrasser de deux défenseurs et fusillait Gorka Iraizoz à bout portant, au ras du poteau (34e).
Le Colombien, buteur décisif pour le FC Porto dans la finale de la dernière édition, manquait d’aggraver la marque en fin de première période, mais il était rattrapé par la défense au terme d’un raid solitaire (42e), puis enlevait trop sa frappe côté gauche (45e).
L’entraîneur des Basques tentait de trouver la solution face à cette bonne prestation défensive des Colchoneros, en procédant à deux changements à la pause, pour faire entrer Íñigo Pérez et Ibai Gómez. Chargés de remonter deux buts de retard, ils appliquaient parfaitement les consignes reçues à la pause et se montraient davantage motivés, sans toutefois se montrer suffisamment tranchants.
À mesure que les minutes s’écoulaient, cette finale ressemblait de plus en plus à une attaque-défense, avec des Basques qui refusaient d'abdiquer, et se projetaient sans arrêt en attaque, face à une défense madrilène bien organisée, qui subissait la pression sans céder. Les hommes de Bielsa ne ménageaient pourtant pas leurs efforts, mais Llorente, Markel Susaeta et Gaizka Toquero butaient tour à tour sur une défense resserrée et une excellent Thibaut Courtois dans les buts.
L'Atlético continuait toutefois de se montrer dangereux en contre-attaque : l’inévitable Falcao manquait par deux fois de réaliser le coup du chapeau, mais ses tentatives trouvaient soit Iraizoz, soit le poteau. Et alors que les joueurs de Bilbao jetaient leurs dernières forces en attaque, c'est Diego qui se chargeait de conclure la marque en contre-attaque, au terme d'une chevauchée de 40 mètres conclue par une frappe croisée qui touchait le poteau avant de faire trembler les filets et de déclencher des scènes de liesse d'une grande partie peuple madrilène.