Halilhodžić demande du temps
mercredi 29 octobre 2014
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Vahid Halilhodžić espère que son second mandat sur le banc du Trabzonspor AŞ sera aussi bon que le premier ... Il y a encore du travail.
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Le second mandat de Vahid Halilhodžić à la tête du club turc du Trabzonspor AŞ, qui participe à la phase de groupes de l’UEFA Europa League, est plutôt mitigé mais le tacticien est convaincu que son équipe est sur le point d'éclore.
L’entraîneur de 62 ans avait déjà dirigé le club des bords de la mer Noire entre octobre 2005 et juin 2006 et l'avait qualifié pour la Coupe UEFA en le faisant remonter de la huitième à la quatrième place. Même si le passage d’Halilhodžić était assez réussi, le conseil d’administration du club décidait de s’en séparer.
La seule personne qui allait à l’encontre de cette décision était le président actuel du Trabzonspor İbrahim Hacıosmanpoğlu, numéro 2 à l’époque. Cela rapprochait les deux hommes et ils se promettaient de travailler à nouveau ensemble dans le futur si Hacıosmanoğlu était élu président.
Lorsque les conditions ont été réunies, Halilhodžić a tenu sa promesse et est devenu entraîneur du Trabzonspor pour la seconde fois, paraphant un contrat d’un an avec 12 mois supplémentaires en option, après avoir conduit l’Algérie à la phase à élimination directe de la Coupe du Monde de la FIFA pour la première fois de son histoire en juin dernier. Il révélait avoir refusé plusieurs offres très lucratives suite à la compétition, tenant sa parole envers le président.
Le Trabzonspor a réalisé d’importantes opérations sur le marché des transferts avant la saison, recrutant 22 joueurs tout en se séparant de 28. La somme totale de 30 M€ dépensée a certainement mis la pression à la fois sur Halilhodžić et sur les joueurs.
Après cinq rencontres, ces derniers avaient signé quatre nuls et une défaite, soit le pire départ du club en championnat au cours des 40 dernières années. Lors de la sixième journée, ils ont battu le Mersin İdman Yurdu 3-1 à domicile et ont été à nouveau tenus en échec le week-end dernier.
Le buteur ghanéen Majeed Waris, la recrue la plus chère de l’histoire du club après son arrivée en provenance du FC Spartak Moskva pour 6 M€, n’a pas encore marqué le moindre but. L’expérimenté buteur paraguayen Óscar Cardozo, arrivé en provenance du SL Benfica, essaie toujours de s’adapter au football turc et à ses coéquipiers.
Les deux Algériens Carl Medjani et Essaid Belkalem sont les seuls joueurs qu’Halilhodžić a alignés lors de tous les matches dans sa quête de 11 de départ idéal. L’entraîneur, qui accorde une importance spéciale à la discipline et au dur labeur à l’entraînement, concède que son travail reste difficile, même s’il connaît la dynamique au sein de la ville et du club.
"En fait, l’harmonie parmi les joueurs sur le terrain et la connaissance des attributs des autres sont très importantes", a confié Halilhodžić. "Nous faisons des efforts acharnés pour améliorer notre jeu de construction. Mais certains de nos joueurs ne comprennent pas vraiment pourquoi nous travaillons comme ça."
"Peut-être que je devrais prendre les joueurs un par un et leur expliquer leur rôle exact sur le terrain. Mais je pense que notre période la plus difficile est derrière nous. D’un autre côté, nous sommes loin d’être parfaits. Nous avons encore besoin de temps."
Les choses vont mieux en UEFA Europa League où, après s’être qualifié aux dépens du FC Rostov, le club turc compte six points après trois rencontres dans le Groupe L, battant le FC Metalist Kharkiv 2-1 à l’extérieur grâce au but de la victoire du défenseur grec Avraam Papadopoulos dans le temps additionnel, s’inclinant 1-0 face au Legia Warszawa avant de battre le KSC Lokeren OV 2-0.
Une victoire jeudi prochain en Belgique, alliée à un résultat autre qu’une défaite du Legia à domicile face au Metalist, qualifierait le Trabzonspor pour les 16es de finale à deux journées de la fin. Cela pourrait laisser du temps à Halilhodžić face aux fans souvent impatients du Trabzonspor.