L'Eintracht élimine Bordeaux
jeudi 28 novembre 2013
Résumé de l'article
FC Girondins de Bordeaux 0-1 Eintracht Frankfurt
Un but inscrit en fin de match par Martin Lanig a permis à l’Eintracht d’accéder aux 16es de finale.
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Un but inscrit en fin de match par Martin Lanig a permis à l’Eintracht Francfort d’accéder aux 16es de finale de l'UEFA Europa League. Pour le FC Girondins de Bordeaux, l'aventure s'arrête là.
Dominés collectivement par des Girondins plus entreprenants, les Allemands ont su laisser passer l’orage pour atteindre leur objectif. Bordeaux n’a pas démérité, mais est tombé sur plus réaliste et a marqué un fin de rencontre par un joueur entré en cours de match.
C’était l’histoire du premier contre le dernier. L’Eintracht Francfort, leader du Groupe F (9 points) se rendait chez des Bordelais, lanterne rouge (4e, 3 points). En mauvaise posture dans leurs championnats respectifs, les deux formations avaient à cœur de briller dans une compétition qui leur offrait encore la possibilité de se qualifier pour le tour suivant. Les hommes de Francis Gillot n’avaient plus le droit de gaspiller leur ultime joker, histoire d’espérer encore un peu. Ceux d’Armin Veh abordaient la rencontre avec plus d’optimisme, et de sérénité.
Très vite, les deux blocs s’adonnaient à l’attaque à outrance. Sebastian Jung sévissait le premier, mais sa frappe était trop croisée (10e). Les Aquitains répliquaient offensivement et se procuraient une succession de corners. Henri Saivet, bien servi devant la cage de Kevin Trapp enchaînait un contrôle-frappe instantané, mais le portier germanique détournait avec autorité (23e). Puis, les partenaires de Nicolas Maurice-Belay investissaient progressivement la moitié adverse, jusqu’à en faire le siège. Conséquence : ils mettaient une pression constante sur l’arrière-garde des Rouge et Noir, verts de maillots, ce jeudi. Et de peur, peut-être, devant la maîtrise collective adverse.
L’Eintracht reculait, subissait, mais ne pliait pas. Sachant que les actions dangereuses n’étaient pas légion, non plus, le contre épisodique devenait alors la stratégie de Vaclav Kadlec et des siens. Mais ni Tranquillo Barnetta ni Joselu ne parvenait à menacer Marc Planus et consorts. Cheick Diabaté, d’une tête mal ajustée, entretenait l’espoir (33e). Mais c’était donc au terme d’une première période dominée techniquement – malgré un certain déchet technique dans le dernier geste – par les Marine et Blanc, que les joueurs regagnaient les vestiaires.
Dès leur retour sur la pelouse, les vingt-deux acteurs offraient un spectacle différent. Plus incisif, plus direct. Kadlec, complètement seul devant Cédric Carrasso, armait sa volée, mais la voyait passer loin du poteau droit du Bordelais (48e). Julien Faubert, renvoyait la pareille d’un tir aussi puissant que lointain. Mais Trapp bloquait (52e). Plus de velléités, plus de mouvement, plus de jeu. Un triptyque séduisant. Plus d’initiative, également, à l’image du retourné aux 16,50 mètres d’Henri Saivet, encore claqué par Trapp (56e). Quelques cartons jaunes et changements plus tard, Bordeaux poussait toujours Carlos Zambrano et sa défense, sur le "reculoir".
Diabaté, servi en profondeur, butait sur Trapp, bien sorti dans ses pieds (64e). Peu après, Barnetta s’essayait à la frappe tendu, mais Carrasso assurait (69e). Faubert (76e), puis Diego Rolan (77e) l’imitaient, mais sans succès.
Au contraire, c’était de nouveau Barnetta qui s’illustrait, en distillant un centre à ras-de-terre, que Lanig – entré peu avant – reprenait victorieusement au second poteau (83e). 1-0 pour l’Eintracht, et bientôt fin du suspense. Les Allemands signaient-là leur quatrième succès dans la compétition, quand leurs vis-à-vis s’inclinaient pour la… quatrième fois ! Qualifiés, ils savouraient leur beau parcours avec la forte colonie allemande venue garnir les travées du virage nord du stade Chaban-Delmas. Fin d’aventure, en revanche, pour les vainqueurs de la Coupe de France, éliminés de l’Europa League.