Camus, poison des défenses avec Genk

"Pour tout joueur, l'Europa League représente la scène idéale pour se montrer", confiait le milieu de terrain du KRC Genk Fabien Camus en début de saison. Et c'est exactement ce qu'il a fait, en délivrant quatre passes décisives en autant de rencontres de la phase de groupes.

À égalité avec Bebras Natcho du FC Rubin Kazan au classement des meilleurs passeurs de la compétition cette saison, le joueur de 28 ans doit se remettre de quelques jours difficiles, son équipe de Tunisie chutant en barrages de la Coupe du Monde de la FIFA face au Cameroun. Mais il a de quoi relever la tête avec son club, qui peut décrocher sa place pour les 16es de finale pour la deuxième saison de rang avec une victoire contre le FC Dynamo Kyiv dans le Groupe G jeudi.

Né à Arles, Camus débutait sa carrière en France à l'Olympique de Marseille, mais prenait rapidement la direction de la Belgique et du R. Charleroi SC. Débarqué à Genk en 2009, il peinait à s'imposer et passait la saison 2012/13 prêté à l'ES Troyes AC. À un carrefour cet été, il décidait de retourner à Genk.

"Quatre clubs de Ligue 1 et deux de Serie A étaient intéressés, mais Gunther Jacob, le directeur de Genk, m'a persuadé de rester en m'affirmant que j'étais la pièce manquante au club", expliquait Camus. "Et quand Genk m'a offert un superbe contrat jusqu'en 2017, je n'ai pas pu refuser."

Son entraîneur Mario Been sait certainement comment exploiter le talent de Camus, qui peut évoluer à gauche comme dans l'axe. "À gauche ou au centre, ma position préférée est sur le terrain", confiait Camus. "Je m'entends également très bien avec Julien Gorius, nous sommes amis en dehors du terrain également. Après quelques bonnes entrées en jeu, on m'a donné la chance de jouer titulaire. C'est quelque chose de positif, j'ai un entraîneur qui me comprend."

"En termes de qualités footballistiques, il n'avait rien à me prouver", a expliqué son entraîneur. "Je savais qu'il garde bien le ballon et qu'il est capable de changer le cours d'une rencontre, mais votre équipe n'a pas toujours le ballon. Et j'ai travaillé dur avec Fabien, de manière assez frustrante au début, à ce sujet. Et ses apparitions en tant que remplaçant m'ont prouvé qu'il avait compris. Peut-être que je me vois en lui quand j'étais joueur. Je préférais toujours avoir le ballon plutôt que de revenir défendre, mais cela fait aussi partie du football."