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À Nice, la promenade de Puel

À Nice, Claude Puel a retrouvé tous les ingrédients qui lui permettent d'exprimer un talent de bâtisseur qu'il étalonne à l'aune européenne.

Claude Puel et son président Jean-Pierre Rivère, un duo occitan qui paraît inoxydable
Claude Puel et son président Jean-Pierre Rivère, un duo occitan qui paraît inoxydable ©AFP

À l'OGC Nice, l'entraîneur Claude Puel a retrouvé tous les ingrédients qui lui permettent d'exprimer un talent de bâtisseur, de formateur et de stratège qu'il étalonne à l'aune européenne, dès jeudi, en barrages de l'UEFA Europa League, contre l'Apollon Limassol FC.

Ce sera seulement la deuxième saison européenne de Nice depuis 1976/77. Les Aiglons, après leur victoire en Coupe de France en 1997, avaient quitté l'Europe sans perdre, au 2e tour de la Coupe des vainqueurs de coupe européenne 1997/98, contre le SK Slavia Praha pour leur dernière participation. Quinzième, 17e puis 13e entre 2011 et 2012, le club français a créé la surprise en prenant la 4e place de la Ligue 1 pour la première année de Puel sur le banc. Il faut dire qu'au stade du Ray et bientôt dans la nouvelle enceinte du club, le Tarnais a en main tout ce qu'il aime pour bien bosser : des jeunes, la confiance des dirigeants et un projet sur le long terme.

Lorsqu'il a pris la relève de René Marsiglia en mai 2012, Puel sortait d'une année sabbatique et d'une rupture douloureuse avec l'Olympique Lyonnais, avec lequel il avait atteint les demi-finales de l'UEFA Champions League en 2010. Aussi, avant de reprendre une équipe, celui qui a joué quelque 500 matches de Ligue 1 avec l'AS Monaco FC a pris quelques précautions. Mais le choix a été bon et il rappellera celui que l'entraîneur champion de France à la tête de Monaco en 2000 fit jadis en rejoignant le LOSC Lille pour jeter les bases du doublé nordiste en France en 2010/11 sous la houlette de Rudi Garcia.

D'abord, Puel est un éducateur et il a trouvé dans la préfecture des Alpes-Maritimes de jeunes et moins jeunes diamants à polir. Rappelons que Neal Maupay, blessé en ce moment, est devenu en décembre 2012 le deuxième plus jeune buteur de l'Histoire de la Ligue 1, à 17 ans. Les jeunes Niçois "sortis" par Puel se nomment aussi Alexy Bosetti, champion du monde des moins de 20 ans, ou Lucas Rougeaux, vice-champion d'Europe des moins de 19 ans. "J'ai essayé de les rendre plus ambitieux par notre jeu", explique l'entraîneur. À Nice il a aussi eu le nez creux pour faire venir des joueurs tels qu'Éric Bauthéac où Dario Cvitanich (le meilleur buteur), pas des stars mais des joueurs qui expriment tout leur potentiel.

Et puis, comme à Lille, Puel peut compter sur le soutien sans réserve de son président, Jean-Pierre Rivère, qui après l'avoir fait signer pour trois ans espère "le garder le plus longtemps possible". Le crédit qu'il a prêté à son entraîneur, le magnat de l'immobilier, né dans le sud-ouest et amoureux de la Côte, comme Puel, le retrouve quand son coach bouscule la hiérarchie, en fin de saison dernière, rivalisant avec les Paris Saint-Germain FC, Olympique de Marseille et Lyon pour une place en UEFA Champions League.

Troisième pilier de l'engagement de Puel enfin, le long terme. Le 21 septembre, Nice inaugurera le stade qui accueillera l'UEFA EURO 2016. Or, pour l'avoir vécu à Lille, Puel sait combien un nouveau stade tracte le projet de tout un club. "Sans le stade, je ne serai pas venu", déclarait-il d'ailleurs récemment. Avec ce vaisseau qui s'est posé dans la vallée du Var, Nice peut voir grand pour l'avenir : première marche jeudi à Limassol.