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McAllister se souvient de Liverpool-Alavés

Il y a dix ans, Liverpool battait le Deportivo Alavés dans une finale de Coupe UEFA légendaire. Gary McAllister, l'homme du match, s'en souvient.

McAllister se souvient de Liverpool-Alavés
McAllister se souvient de Liverpool-Alavés ©UEFA.com

Il y a dix ans, une incroyable finale de Coupe UEFA s'est produite au Westfalenstadion de Dortmund entre le Liverpool FC, quadruple champion d'Europe à l'époque, et l'équipe surprise espagnole du Deportivo Alavés.

Dos à dos 4-4 après 90 minutes, Liverpool s'imposait grâce au but en or, inscrit contre son camp par l'arrière latéral d'Alavés Delfi Gelí. Les Reds remportaient alors un triplé Coupe de la Ligue, FA Cup et Coupe UEFA. L'Écossais Gary McAllister (36 ans à l'époque) se souvient de cette soirée où il avait transformé un penalty et offert trois passes décisives.

L'ambiance - Je savais que je serai titulaire à Dortmund, alors on s’est préparé pour ce match. Vous savez, Liverpool possède une énorme tradition dans les compétitions européennes. Et même si c’est encore plus grand dans le meilleur des tournois, c’est-à-dire la Champions League aujourd’hui, c’est en Coupe UEFA que tout a commencé pour les Reds, il y a de nombreuses années. Alors on va disputer ce match, dans un stade où j’étais déjà allé, donc je savais qu’il était extraordinaire. Quand il est plein, le stade de Dortmund est l’un des meilleurs du monde : traditionnel, à l’ancienne, avec des tribunes hautes et des supporteurs très proches du terrain. On était largement favoris. Le seul joueur qu’on connaissait, c’était le fils de Johan Cruyff, Jordi. Alors tout le monde s’attendait à ce qu’on gagne. Et ça a commencé tellement bien que ça a donné l’illusion que ça serait un match facile.

La préparation à la finale - Il y a des matches sur lesquels on m’interroge, et je n’en garde aucun souvenir, mais vous savez, cette soirée était spéciale, et même unique pour moi. Parce que j’étais sur la fin de ma carrière et que je vivais un rêve magnifique. Cette saison était vraiment à part, car même si Liverpool avait remporté de nombreux titres et trophées, y compris sur la scène européenne, c’était la première fois qu’on pouvait réaliser un triplé historique. Certains joueurs ont réalisé un doublé, d’autres un triplé, mais celui-ci était spécial. Trois compétitions de coupe. C’est ça que Gérard Houllier nous a expliqué. Il nous a très bien présenté Alavés : la préparation d’Houllier a été excellente. Il était très méticuleux, il nous a décortiqué leur jeu en détail. Au départ, on ne connaissait que le fils de Cruyff, mais au final, nous avons beaucoup appris sur Alavés.

Les supporteurs - Avant la rencontre, la principale question portait sur le nombre de supporteurs de Liverpool. Alavés, je ne pourrais même pas la placer sur une carte, mais ils avaient beaucoup de fans. Quand le car est arrivé au stade, on est entrés par le côté d’Alavés, avant de faire le tour pour arriver aux vestiaires : ça nous a permis de voir que Liverpool allait occuper les 3/4 des tribunes. J’étais un joueur expérimenté, mais à ce moment-là, on ressent tous un certain tract, même moi. Et quand on est entrés sur le terrain, on cherche d’abord du regard sa famille et ses amis, en espérant les voir parmi toute la foule. À ce moment-là, la pression montait, l’ambiance était tout bonnement incroyable, d’autant que, comme je vous l’ai dit, les supporteurs sont très proches du terrain.

Le match - Et quand l’arbitre a sifflé le coup d’envoi, je ne me souviens pas avoir jamais ressenti ça. Ce qui s’en rapproche le plus, c’est quand je jouais à Leeds et qu’on a rencontré les Glasgow Rangers en Coupe d’Europe. Il y a de l’électricité dans l’air : les supporteurs transmettent tellement d’énergie que tous les poils de ton corps se hérissent, jusqu’aux cheveux, alors que je n’en avais pas beaucoup ! Tout était en place. On a fait une entame de rêve, les 10-15 premières minutes, et on a ouvert le score. Après 10, 15, 20 minutes, j’ai pensé qu’on allait continuer comme ça et qu’on pouvait gagner 3-0 ou 4-0. Mais ça ne s’est pas du tout déroulé comme ça.

Ses sentiments - Dans une carrière, il y a des périodes ou des matches, on se sent intouchable, on a l’impression que chaque passe qu’on fait va trouver sa cible. C’est une question de confiance. Je savais qu’à ce stade de ma carrière, je devais profiter au maximum de chaque seconde qui passait. Et j’y suis arrivé parce que j’avais de l’expérience, j’étais vieux, alors que quand on est jeune, on passe parfois à travers ce type de matches... En me regardant, les gens se demandaient sûrement d’où je tirais toute cette énergie : l’adrénaline provenait simplement de mes coéquipiers, de cette finale. J’avais l’impression de pouvoir courir pendant encore des heures. Même s’il n’y avait pas eu le but en or et qu’on avait dû disputer 30 minutes supplémentaires, j’aurais pu tenir, parce que l’adrénaline qui parcourait mon sang et mes os était vraiment incroyable !

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