Lille a craqué à Eindhoven

Le PSV Eindhoven a estoqué le LOSC Lille Métropole en un gros quart d'heure, en deuxième période, au cours de leur 16e de finale retour de l'UEFA Europa League.

Les Français ont pourtant pris l'avantage avant la pause par Pierre-Alain Frau. Mais après l'égalisation de Balázs Dzsudzsák, le premier buteur était expulsé et Lille encaissait les buts de Jeremain Lens et Marcelo. Les Néerlandais retrouveront le Rangers FC en 8es, le mois prochain.

Une fois encore, c'est avec une équipe remaniée, probablement en vue du choc de Ligue 1, dimanche, contre l'Olympique Lyonnais, que Rudi Garcia abordait ce match européen. L'entraîneur lillois faisait notamment débuter Barel Mouko à la place de Mickaël Landreau dans le but. Cela n'empêchait pas le trentenaire congolais d'adresser une passe (presque) décisive à la 22e minute.

Son dégagement était dévié de la tête par Túlio de Melo dans la course de Frau, qui grillait Marcelo et Erik Pieters pour marquer sans contrôle (0-1). C'était la première occasion du LOSC alors que le début de match était néerlandais. Un signe. À la 9e minute, Marcus Berg taclait d'ailleurs le ballon sur le deuxième poteau en reprenant un centre fuyant de Stanislav Manolev. Mouko devait encore intervenir, peu avant la pause, devant le jeune Suédois.

Mais avec ce but, Lille était du coup qualifié. Ce sésame pour la suite allait définitivement changer de main dix minutes après la reprise. Emerson abattait Manolev à l'entrée de la surface, légèrement à droite du but lillois. Dzsudzsák jouait rapidement le coup franc et surprenait le malheureux Mouko (1-1). Une action qui rappelait de tristes souvenirs aux Dogues, battus par le Manchester United FC de la même manière au Stade de France, en 8es de finale de l'UEFA Champions League il y a quatre ans.

Lille ne s'en était pas relevé et, cette fois encore, l'actuel leader du Championnat allait sombrer après ce coup de théâtre. D'abord, Frau recevait un deuxième carton jaune pour une faute sur ce même Manolev. Dans la foulée, Garcia, protestant à l'excès, était prié de suivre la fin de la rencontre dans les tribunes. Le cauchemar n'était pas terminé puisqu'après un une-deux en pleine surface avec Berg, Lens donnait l'avantage au PSV (2-1, 67e). Totalement démobilisés, les Lillois pliaient encore sur une tête de Marcelo, seul dans la surface (3-1, 73e).

Huitième de finaliste ces quatre dernières saisons, le club nordiste se reprenait sur la fin. Il fallait alors un exploit pour inverser encore la tendance. Celui-ci n'eut pas lieu.