Paris, le coup parfait à Séville
vendredi 17 septembre 2010
Résumé de l'article
Sevilla FC 0-1 Paris Saint-Germain FC
Le but en fin de match de Nenê fait le bonheur du club français qui a pourtant été malmené par des Sévillans trop peu réalistes et frustrés au final.
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Le Paris Saint-Germain FC s'est imposé à la 76e minute, sur le terrain du double vainqueur de la Coupe UEFA du Sevilla FC, grâce à un but de Nenê.
Les Espagnols peuvent nourrir des regrets. Avant le contre que la recrue brésilienne du PSG a conclu sur une passe de Péguy Luyindula avec un peu de réussite, les joueurs d'Antonio Álvarez avaient eu la majorité du faible nombre d'occasions.
Dans un stade Ramon Sánchez Pizjuán pas totalement rempli, mais toujours aussi électrique, les vingt premières minutes étaient clairement dominées par les Andalous. Diego Capel (6e), puis Mouhamadou Dabo (11e) plaçaient les premières banderilles. Mais leurs frappes, trop molles, étaient captées sans difficulté par Apoula Edel, le gardien parisien préféré à Grégory Coupet.
On était tout proche de l'ouverture du score à la 15e minute, quand José Carlos, aux 20 mètres, prenait sa chance d'une frappe puissante qui tutoyait la lucarne gauche des cages parisiennes. Trois minutes plus tard, c'est Luis Fabiano, l'attaquant prolifique de Séville (95 buts en 202 matches), qui enchaînait amorti de la poitrine, contrôle et reprise du pied droit. Chapeau l'artiste. Mais bravo aussi Edel, qui stoppait le tir du Brésilien.
Si Paris subissait, Paris résistait. Et opérait en contre. À la 26e minute, Nenê excellait côté droit. Le Brésilien perforait la défense le long de la ligne de corner avant de servir parfaitement Clément Chantôme au deuxième poteau. Maladroit, le Français ratait l'immanquable et voyait son tir s'envoler dans le ciel sévillan. Mevlüt Erdinç manquait ensuite ses deux duels face à l'excellent gardien Andrés Palop (30e, 41e). Quant à Edel, toujours aussi serein, il continuait de briller en contrant d'un arrêt réflexe un vicieux coup franc brossé de José Carlos.
En deuxième période, le match gardait le même rythme. Capel manquait de peu le cadre, avant qu'Erdinç ne lui réponde à la 64e, mais son tir à ras de terre était trop croisé. Dommage pour l'attaquant turc, puisqu'il était remplacé dans la foulée par Claude Makelele. Le choix tactique d'Antoine Kombouaré dévoilait les ambitions parisiennes : le point du match nul. Et pourtant c'était Nenê, dans un stade médusé, qui ouvrait la marque à la 76e minute.
Complétement seul côté droit, le technicien brésilien profitait d'un caviar de Luyindula pour venir ajuster le gardien du FC Séville d'une frappe du pied gauche. Le ballon avait beau être contrer par l'Uruguayen Cáceres, il filait tranquillement dans le but.
Coup de tonnerre dans la capitale andalouse. Le PSG réussissait le coup parfait et gardait l'avantage jusqu'au coup de sifflet final. Grosse déception pour Antonio Álvarez et ses joueurs, qui rataient totalement leur entrée dans la compétition. Le PSG, lui pouvait se réjouir. Seul en tête du Groupe J, il n'avait pas gagné face à un club espagnol depuis 1996. C'était contre le RC Deportivo La Coruña, et cette année-là, le club parisien avait remporté son premier et seul trophée européen.