Comment gagner la Coupe UEFA

Si vous croyiez qu'avoir les meilleurs joueurs d'Europe, un entraîneur au sang-froid et un peu de chance permettaient de gagner la Coupe UEFA, c'est raté. Il en faut un peu plus. Voici six points essentiels pour gagner la Coupe UEFA.

1 Ouvrez le score
Dans les finales sur un match où des buts ont été marqués, l'équipe qui a ouvert le score a soulevé le trophée huit fois sur neuf. Le PFC CSKA Moskva en 2005 est la seule équipe à avoir réussi un come-back après avoir été menée par le Sporting Clube de Portugal, grâce à trois réalisations en deuxième période qui ramenait le trophée en Russie pour la première fois. Et sur 26 finales aller-retour, 18 ont été remportées par l'équipe qui avait ouvert le score.

2 Ne gagnez pas la saison précédente
La Coupe UEFA, c'est connu, est difficile à défendre. Quatre fois dans l'histoire, une équipe a atteint deux finales de suite et deux ont récupéré leur trophée (le Real Madrid CF en 1986 et le Sevilla FC en 2007). Le VfL Borussia Mönchengladbach (1980) et le RSC Anderlecht (1984) ont raté l'occasion d'être couronnés une deuxième fois. Cela peut être lié au grand nombre de vainqueurs différents : aucune équipe n'a gagné la Coupe UEFA plus de trois fois. Mercredi, un nouveau nom viendra s'ajouter au palmarès.

3 Affrontez des Français en finale
Aucun pays n'a aussi souvent produit de finalistes de la Coupe UEFA sans jamais gagner. Les Corses du SC Bastia démarrait la mauvaise série française en 1978 : malgré un nul 0-0 face au PSV Eindhoven au match aller sous une pluie torrentielle, ils s'inclinaient 3-0 au retour contre des adversaires confiants. "Nous ne nous étions même pas entraîné avant le match", révèle Willy van de Kerkhof. Ce fut ensuite le tour du FC Girondins de Bordeaux, battu par le FC Bayern München en 1996, et de l'Olympique de Marseille trois ans plus tard qui ne passait pas le Parma FC. Marseille aurait pu corriger le tir en 2004 mais ne pouvait rien face au Valencia CF (défaite 2-0).

4 Rencontrez le RCD Espanyol
Défait deux fois en finale, comme Marseille, le club espagnol est le plus malchanceux de la compétition. En 1988, il laissait s'échapper une victoire 3-0 au match aller pour s'incliner sur le même score au retour face au Bayer 04 Leverkusen et perdre 3-2 aux tirs au but. Dix-neuf ans plus tard, après un nul formidable 2-2, l'Espanyol était de nouveau battu aux tirs au but par le Sevilla FC. "C'était une finale très cruelle", déclarait l'entraîneur Ernesto Valverde, déjà présent en 1988. Son équipe devenait la première à perdre la Coupe UEFA sans perdre un seul match.

5 Attaquez, attaquez, attaquez
La Coupe UEFA récompense les équipes qui attaquent dès le coup d'envoi. Avec une moyenne de 2,65 buts par finale, cette compétition n'est pas pour les défenses de fer. Une seule finale à un match (Galatasaray AŞ - Arsenal FC en 2000) s'est terminée sur le score de 0-0. Et trois rencontres aller-retour. Le football sans complexe du Liverpool FC (1973 et 1976) et de la Juventus (1990 et 1993) a produit les deux équipes les plus prolifiques d'Europe.

6 Demandez à Juande Ramos
Il n'est pas l'entraîneur le plus titré de la compétition (cet honneur revient à Giovanni Trapattoni) mais Juande Ramos semble avoir ce qu'il faut faire puisqu'il a mené Séville à deux victoires, en 2006 et 2007. Il considère cette coupe comme la réussite de sa carrière d'entraîneur : "Séville n'avait jamais gagné de titre européen. La Coupe UEFA remportée à Eindhoven en 2006 signifiait beaucoup pour l'équipe, la ville et le club", dit-il. "Séville avait la réputation de ne pas être performant dans les grands matches mais cette victoire a dissipé tous les doutes. C'était merveilleux." La recette de Ramos ? Construire une équipe méconnue avec une grande volonté et rendre les joueurs solidaires.

Cet article est publié dans le programme officiel de la finale de la Coupe UEFA.