Les Mauves un ton au-dessus

Le RSC Anderlecht s'est imposé à la dernière seconde, mercredi, sur le FC Girondins de Bordeaux, mais les champions de Belgique ont dominé leur 16e de finale aller en dépit de l'ouverture du score française.

Diables mauves
Le deuxième de la Ligue 1 a subi sa première défaite dans la compétition en étant pris à son propre piège. Habitués à revenir au score, les joueurs de Laurent Blanc ont ouvert la marque avant de s'incliner au bout du temps additionnel, face à onze diables mauves. Voilà qui ménage un match retour d'enfer à Chaban-Delmas, la semaine prochaine.

Diarra chanceux
Poussés par un public déchaîné, les Mauves pressaient d'entrée une équipe bordelaise qui réservait quelques surprises, avec notamment Fernando Cavenaghi et David Bellion, les deux meilleurs buteurs bordelais, laissés sur le banc. Au quart d'heure de jeu, Alou Diarra était tout heureux d'intercepter près de sa ligne un petit centre en retrait de Jan Polák. Ce n'était que le début.

Boussoufa redoutable
Le danger se précisait avec un coup franc lointain qui tombait sur le crâne de Roland Juhász. Le ballon fusait à gauche d'Ulrich Ramé (22e). La plus belle occasion belge de la première période revenait à la 40e minute à Polák qui expédiait au-dessus un centre parfait de Boussoufa, qui semble sur le chemin de son meilleur niveau.

Stupeur au Parc Astride
Au retour des vestiaires, ce scénario se poursuivait malgré les efforts de Gabriel Obertan, bien seul aux avants-postes pour les Bordelais. Marcin Wasilewski puis Serhat Akin passaient à deux doigts d'ouvrir le score. C'en était trop pour Blanc qui faisait entrer à l'heure de jeu Wendel et Cavenaghi. Le second trouvait immédiatement ses marques dans la défense mauve. Lancé dans la profondeur, il était bousculé par Juhász. Penalty et stupeur dans le Parc Astride.

La volée de Polák
Jussiê prenait Daniel Zitka à contre-pied (0-1, 69e), ce qui redoublait la rage des Mauves. Il ne leur fallait d'ailleurs que 10 minutes pour égaliser après un pressing tout-terrain. Le héros était le Tchèque Polák qui marquait d'une volée instinctive, hors de la surface, sur un renvoi de la tête de Souleymane Diawara (1-1, 79e). Tandis que Bordeaux cherchait le coup dur en fin de rencontre, les Belges semblaient se contenter de leur ascendant psychologique. Mais après trois minutes de temps additionnel, Bordeaux leur offrait mieux.

Cafouillage
Un centre de Jonathan Legear était cafouillé par Diawara et immédiatement exploité par Mpenza qui ne laissait aucune chance à Ramé, au grand bonheur des fan anderlechtois (2-1, 90+4). Rendez-vous dans une semaine en Gironde.