Pas de miracle en Bretagne

Pour leur dernier match du Groupe D, Le Stade Rennais FC et le NK Dinamo Zagreb se sont séparés sur un score nul de 1-1 au terme d’un match ouvert au stade de La Route de Lorient. Les deux formations, qui avaient besoin d’une large victoire pour se qualifier, sortent de la compétition.

Débuts pour Lacombe
Pour son premier match à la tête du Stade Rennais, Guy Lacombe avait hérité d’une mission quasi impossible. Pour se qualifier, les Bretons étaient dans l’obligation de s’imposer avec trois buts d’écart. Le Dinamo avait besoin de gagner par deux buts d’écart. Pour créer l’exploit, Lacombe avait concocté un 4-4-2 classique avec Sylvain Wiltord et Jerôme Leroy chargés d’alimenter Mickaël Pagis et Jimmy Briand en pointe, tandis qu’Olivier Sorlin occupait une position inédite d’arrière gauche. En face, l’homme à surveiller se nommait Luka Modrić, capitaine, inspirateur du Dinamo et nouvelle perle du football croate.

Le Dinamo en verve
Sur une pelouse gelée rendant les prises d’appuis très difficiles, les Croates prenaient le meilleur départ. Positionnés très haut dans le camp rennais, ils se montraient très vite dangereux. Tour à tour, Ognjen Vukojević (2e) et Modrić inquiètaient Simon Pouplin (6e). Le n°10 croate plaçait ensuite un bon coup franc non loin de la lucarne mais la réussite fuyait toujours les joueurs du Dynamo (21e). Forcés de défendre, les Rennais devaient attendre la 23e minute pour passer à l’offensive. Bien lancé en profondeur sur la gauche, Briand enrhumait un défenseur avant de trouver Pagis au deuxième poteau, mais la reprise de l’ancien Strasbourgeois passait au-dessus.

Terrain difficile
Gênés par l’état du terrain, les deux équipes s’en remettaient souvent aux coups de pieds arrêtés. Sorlin testait ainsi Georg Koch sur un coup franc des vingt mètres (25e), puis Stéphane Mbia prenait le meilleur sur la défense croate sur un corner de Jerôme Leroy mais sa tête s’envolait en tribunes (26e). Finalement, la meilleure occasion de la mi-temps échouait à Wiltord, parfaitement décalé par Briand sur le côté droit de la surface, mais l’ex-lyonnais trouvait un Koch vigilant sur sa route (45e). A la pause, on était donc loin du festival offensif espéré.

Incidents en tribune
Modrić qui mettait le feu dans la la soconde période. Pouplin devait s’employer pour garder sa cage inviolée sur la frappe du petit prodige (50e). Six minutes plus tard, le Dinamo ouvrait logiquement le score, enterrant du même coup les espoirs de qualification rennais. Au départ de l’action, Etto trouvait Mario Mandzukic en profondeur sur la droite des seize mètres. Le milieu centrait parfaitement en retrait pour un Vukojevic lancé qui ajustait Pouplin d’un intérieur du pied imparable (1-0). Résigné, Lacombe remplaçait Leroy et Wiltord, ses deux organisateurs offensifs, par Jires Kembo-Ekoko et Olivier Thomert pour les faire souffler dans l’optique du championnat (65e). Ses joueurs, eux, tentaient le tout pour le tout sur un air de baroud d’honneur.

Baroud d'honneur
Mais tandis que Sorlin forçait Koch à un arrêt des deux poings sur un coup franc puissant (70e), le Dinamo restait bien dominateur. Pour preuves, une nouvelle frappe de Vukojevic léchait la lucarne de Pouplin (71e), puis Mandzukić passait tout près d’inscrire le but décisif mais ratait lui aussi le cadre (76e). Quelques instants plus tard, Daniel Moreira, fraîchement rentré, était balancé dans la surface par Santos Carlos, mais Bruno Cheyrou butait sur un Koch inspiré (86e).

Egalisation
Dans une fin de match folle, Vukojević ratait encore une fois le break en contre (87e), puis Cheyrou expédiait une volée magnifique détournée du bout des phalanges par Koch. Mais sur le corner qui suivait Thomert servait Mbia qui égalisait d’une volée excpetionnelle (1-1, 88e). Avec ce but, les Rennais réduisaient à néant les chances de qualification croates, et portés par un public soudain réveillé, se battaient pour aller chercher la victoire. Dans les arrêts de jeu, Pagis se retrouvaient par deux fois en bonne position, mais Koch sortait deux nouvelles parades pour préserver un nul inutile. Car ce résultat ne profite finalement qu’aux Norvégiens du SK Brann, qualifié en compagnie du Hamburger SV et du FC Basel 1893.